BELLEMIN Georges, Rémy [Pseudonyme dans la résistance : Dupré]

Par Jean-Luc Marquer

Né le 29 septembre 1922 à Grenoble (Isère), sommairement exécuté le 13 juillet 1944 à Grenoble (Isère) ; garçon boucher ; résistant de l’Armée secrète, homologué caporal des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.)

Georges BELLEMIN
Georges BELLEMIN
Coll. Musée de la Résistance et de la Déportation – Département de l’Isère, droits réservés

Georges, Rémy Bellemin était le fils de Rémy, Joseph et d’Élisa, Eugénie André, son épouse, qui habitaient le hameau du Mûrier à Saint-Martin-d’Hères (Isère).
Célibataire, il habitait 21 rue Chenoise à Grenoble (Isère) et était garçon boucher.
Engagé volontaire en septembre 1941, il servit au 2ème Régiment d’Artillerie de Montagne.
Après la dissolution de son régiment, il s’engagea dans la Résistance.
Le 9 janvier 1943, il rejoignit le Groupe Franc de l’Armée Secrète dirigé par le commandant Vauban (Albert Reynier, préfet de l’Isère à la Libération du département).
Il fut ensuite mis à la disposition du commandant Nal et servit dans le Groupe Franc dit " "Groupe Noir" sous les ordres du chef Matras.
Il participa à plusieurs actions armées, dont la récupération de munitions au fort des Quatre Seigneurs, suivie de son explosion le 12 septembre 1943, et fut chargé de l’exécution de traitres.
Il fut arrêté par la Gestapo à Grenoble le 3 juin 1944 au cours d’une action armée contre des traitres.
Emprisonné et torturé, Georges Bellemin fut sommairement exécuté le 13 juillet 1944 au Polygone d’artillerie de Grenoble en même temps que 24 autres personnes.
Son corps enfoui dans un cratère de bombe fut découvert le 28 août 1944, chemin des Buttes, à proximité du Polygone et placé dans le cercueil n°3 B.
Le 29 août 1944, les bières numérotées contenant les dépouilles des victimes furent déposées dans deux fosses creusées au polygone, la fosse A ou 1, pour les victimes d’août, la fosse B ou 2 pour celles de juillet.
Georges Bellemin fut formellement identifié fin août 1944 par sa sœur Henriette.
Le procès-verbal d’identification fut établi sur sa déclaration le 8 septembre 1944.
Le corps fut exhumé le 22 septembre 1944 pour être enterré à Saint-Martin-d’Hères.
Georges Bellemin obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, caporal des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (D.I.R).
Il fut décoré de la croix de guerre avec palme, de la médaille Militaire et de la médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945 de Saint-Martin-d’Hères, et sur le monument commémoratif aux déportés et fusillés, place Élie Roux-Fouillet à Saint-Martin-d’Hères et sur le Mémorial du maquis de l’Oisans à Livet-et-Gavet (Isère).


Voir : Grenoble, charniers du Polygone


Notice provisoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article233587, notice BELLEMIN Georges, Rémy [Pseudonyme dans la résistance : Dupré] par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 19 novembre 2020, dernière modification le 18 avril 2021.

Par Jean-Luc Marquer

Georges BELLEMIN
Georges BELLEMIN
Coll. Musée de la Résistance et de la Déportation – Département de l’Isère, droits réservés

SOURCES : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 et 541 — Arch. Mun. Grenoble, 4H69 — SHD Vincennes, GR 16 P 44927 — AVCC Caen, AC 21 P 18098 et AC 21 P 705869 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — http://www.maquisdeloisans.fr/ — État civil

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