SCHULTE Ernest, Frédéric

Par Jean-Luc Marquer

Né le 16 août 1915 à Werne (Allemagne), sommairement exécuté le 13 juillet 1944 à Grenoble (Isère) ; mécanicien ; résistant homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.)

Ernest, Frédéric Schulte était le fils de Ferdinand et d’Alfrédie, Marie, Gertrude Schultz, son épouse.
La famille Schulte, originaire de Lorraine, vint s’installer dans le Sud de la France.
Les parents habitaient La-Tour-d’Aigues (Vaucluse).
Ernest Schulte, qui était mécanicien, épousa Huberte, Marcelle, Fortunée Rolland, institutrice.
Ernest Schulte s’engagea dans la Résistance, rejoignant probablement le maquis de La-Motte-d’Aigues (Vaucluse).
De passage à Grenoble (Isère), Ernest Schulte y fut arrêté le 5 juillet 1944, Cours Lafontaine, en même temps que sa nièce Monique Mori, Fernand Allard, Arthur, Louis Viollet et son frère Georges Viollet.
Monique Mori fut déportée à Ravensbruck par le convoi du 15 août 1944.
Elle survécut et témoigna au procès de Guy Éclache et pour le Mémorial de l’oppression : Ils furent arrêtés par un groupe de miliciens dirigé par le Waffen-SS français Guy Éclache et conduits dans les locaux de la Gestapo.
Si elle ne subit pas immédiatement de violences, ce ne fut pas le cas des quatre hommes qui furent frappés à coups de cravache par Éclache et un certain Raymond.
Le lendemain, ses camarades et elle subirent le supplice de la "baignoire", toujours donné par Éclache et Ernest Schulte eut « les reins cassés ».
Ils furent ainsi maltraités jusqu’au 11 juillet 1944 où ils furent conduits à la Caserne de Bonne.
Ernest Schulte fut sommairement exécuté le 13 juillet 1944 au Polygone d’artillerie de Grenoble en même temps que Fernand Allard, Arthur, Louis Viollet, Georges Viollet et 21 autres personnes.
Son corps enfoui dans un cratère de bombe fut découvert le 28 août 1944, chemin des Buttes, à proximité du Polygone et placé dans le cercueil 8 B.
Le 29 août 1944, les bières numérotées contenant les dépouilles des victimes furent déposées dans deux fosses creusées au polygone, la fosse A ou 1, pour les victimes d’août, la fosse B ou 2 pour celles de juillet.
Il fut formellement identifié par son épouse le 31 décembre 1944.
Sa dépouille fut exhumée le 4 janvier 1945 et enterrée au cimetière de La-Tour-d’Aigues.
Ernest Schulte obtint la mention "Mort pour la France", fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.)
Son nom figure sur le monument aux morts de La-Tour-d’Aigues.
Une carte de combattant volontaire de la Résistance dans le Vaucluse lui fut délivrée à titre posthume.


Voir : Grenoble, charniers du Polygone


Notice provisoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article233589, notice SCHULTE Ernest, Frédéric par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 19 novembre 2020, dernière modification le 22 février 2022.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406, 523 et 541 — Arch. Mun. Grenoble, 4H69 — SHD Vincennes, GR 16 P 541450 — AVCC Caen, AC 21 P 152146 et AC 21 P 673011 (à consulter) — Germain Séverine, Guy Éclache Enquête sur un ultra de la Collaboration, PUG, 2018 — Andréo Maryline, Thèse de doctorat : Sociologie de la Résistance dans le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône, 2018 — Mémorial GenWeb — État civil

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