MARTIN Georges, Jules, Adrien

Par Jean-Luc Marquer

Né le 18 janvier 1891 à Toulon (Var), sommairement exécuté le 13 juillet 1944 à Grenoble (Isère) ; industriel ; résistant homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.)

Georges, Jules, Adrien Martin était le fils de Jules, Séraphin, né à La-Motte-d’Aveillans (Isère), adjudant d’artillerie de marine, et de Marie, Mélie Bellion, son épouse.
La famille s’installa à Grenoble (Isère).
Le 12 juin 1909, Georges Martin signa un engagement de trois ans à la Mairie de Grenoble et rejoignit le 5ème Régiment du Génie stationné à Versailles, spécialisé dans le chemin de fer et la télégraphie sans fil, qu’il quitta le 12 juin 1912 avec le grade de sergent.
Mobilisé le 3 août 1914, il fut affecté au Bataillon des sapeurs télégraphistes du Mont-Valérien à Suresnes (Seine, aujourd’hui Hauts-de-Seine).
Longuement malade à partir du 12 avril 1917, il fut affecté à l’armée d’Orient le 9 février 1918.
Rapatrié le 25 juillet 1918, il reprit son service à partir du 16 août 1918 dans les Armées du Nord-Est et fut rendu à la vie civile le 24 juillet 1919.
Il épousa Marie, Eugénie, Émilie Chevallet le 29 août 1926 à Grenoble.
Le couple n’avait pas d’enfant et habitait 16 rue Rose Sage à Voiron (Isère) où Georges Martin était industriel, directeur des Établissements Ruby, une fabrique de pansements.
Il était également joueur de rugby au sein du Stade Olympique Voironnais et appelé familièrement Géo.
Il s’engagea dans la Résistance et aurait eu maille à partir avec des miliciens à la fin de l’année 1943.
Il fut arrêté par des membres de la Milice et de la Gestapo à 6h30 le 3 juillet 1944 à son domicile à Voiron.
Il fut conduit au Café Parisien, place de la République, puis dans la cour de la pâtisserie Bonnat où il fut gardé à vue par des miliciens, avant d’être emmené à Grenoble (Isère) dans les locaux de la Gestapo.
Georges Martin fut sommairement exécuté le 13 juillet 1944 au Polygone d’artillerie de Grenoble (Isère) en même temps que 24 autres personnes.
Le 15 juillet 1944, le commandant allemand de la caserne de Bonne dit à son épouse qui demandait de ses nouvelles que Georges Martin était parti pour Compiègne (Oise).
Son corps enfoui dans un cratère de bombe fut découvert le 28 août 1944, chemin des Buttes, à proximité du Polygone et placé dans le cercueil n° 15 B.
Le 28 août 1944 à 23 h00, Madame Martin reçut un appel téléphonique d’un rédacteur du journal "Les Allobroges", l’invitant à se rendre rapidement à Grenoble.
Georges Martin fut formellement identifié le 29 août 1944 à 9h30 par son épouse et son frère.
Sa dépouille ne fut pas inhumée au polygone, mais fut enterrée le 31 août 1944 dans le caveau familial au cimetière Saint-Roch de Grenoble, 28ème allée, emplacement 00398 D.
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R).
Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945 de Voiron.
Le stade du S.O.V. Rugby à Coublevie (Isère) porte le nom de Géo Martin.


Voir : Grenoble, charniers du Polygone


Notice provisoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article233598, notice MARTIN Georges, Jules, Adrien par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 19 novembre 2020, dernière modification le 2 février 2022.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : Arch. Dép Var, état civil en ligne, 7 E 146/403, p. 73 — Arch. Dép. Isère, Registre matricule militaire, Document 11NUM/1R1508_01, p. 147 — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 et 541 — Arch. Mun. Grenoble, 4H69 — SHD Vincennes, GR 16 P 397641 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Musée de la Résistance et de la Déportation en Isère, M0998-2015-06-35 — https://www.gescimenet.com — État civil

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable