DUPAQUIER Jean. Pseudonyme : MESVRES Jean

Jean Dupaquier fit son apprentissage aux usines Schneider où il travailla jusqu’en 1929 comme modeleur-mécanicien. En 1929, il quitta Le Creusot et s’installa à Paris. Il adhéra à l’Union des ouvriers mécaniciens de la Seine et devint secrétaire de la 18e section locale, puis membre du bureau syndical. C’est à ce titre qu’il participa aux discussions qui précédèrent la réunification syndicale. À l’issue de la fusion, il fut désigné avec Cuissot en tant qu’ex-confédéré à la commission exécutive de l’Union syndicale des Travailleurs de la Métallurgie de la région parisienne dont il devint secrétaire permanent pour le secteur de Nogent-Joinville-Champigny-Saint-Maur.
Lors du congrès de la Fédération des Métaux, en novembre 1936, Dupaquier fut élu au comité exécutif fédéral. Il fut réélu lors du congrès de 1938 (voir Carn et Castanier). Dupaquier fut délégué à la propagande pour la région parisienne en compagnie de Lelay. Il occupa cette fonction jusqu’en 1939. En 1938, il participa au congrès de l’Internationale des Métaux à Prague. Au sein de la Fédération des Métaux, il défendait les thèses ex-confédérées. Il collabora au journal Syndicats, dirigé par René Belin et à Vouloir, organe des amicales socialistes d’entreprises.
Mobilisé en 1939, Dupaquier reconstitua le syndicat des Métaux qui avait été dissous et en devint le secrétaire. Il occupa cette fonction jusqu’en 1944. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut également conseiller prud’homme.
Favorable à la Charte du Travail, il émit des réserves sur l’obligation syndicale et les formula dans une série d’articles parus dans Le Rouge et le Bleu de Charles Spinasse. Il collabora également à L’Atelier.
Exclu du mouvement syndical en 1944, il devint chef des approvisionnements dans une entreprise de constructions mécaniques de la région parisienne.
Dupaquier avait appartenu au Parti socialiste et resta très lié avec Paul Faure en faveur duquel il avait fait campagne, tout jeune, au Creusot.