JARRAND Lucien, Darius

Par Jean-Luc Marquer

Né le 8 août 1917 à Autrans (aujourd’hui Autrans-Méaudre-en-Vercors, Isère), sommairement exécuté le 11 août 1944 à Grenoble (Isère) ; chauffeur d’autocars ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.)

Lucien, Darius Jarrand était le fils de Jules, Eugène et de Marie, Louise Vernet et le frère de Jules Jarrand.
Il épousa Jeanne, Émilienne Bernard, coiffeuse, à Autrans (aujourd’hui Autrans-Méaudre-en-Vercors, Isère) le 3 septembre 1941. Le couple avait un enfant, âgé de 8 mois à la mort de son père.
La famille habitait à Autrans (aujourd’hui Autrans-Méaudre-en-Vercors, Isère).
Lucien Jarrand était chauffeur d’autocars pour l’entreprise de transports Huillier de Villard-de-Lans (Isère).
Lucien et sa femme entrèrent dans la Résistance, rejoignant les rangs du secteur 8 de AS Isère.
Jeanne Jarrand, dite Jeannette, approvisionnait le camp C3 du maquis du Vercors, cantonné sur le plateau de Gève.
Lucien Jarrand, avec l’appui de son patron qui fut un des premiers résistants du Vercors, effectuait des transports pour les maquisards.
Après l’invasion du plateau du Vercors fin juillet 1944, les troupes d’occupation ordonnèrent un recensement de la population masculine des communes d’Autrans et de Méaudre (aujourd’hui Autrans-Méaudre-en-Vercors, Isère). De nombreux hommes furent arrêtés. Certains furent détenus plusieurs jours avant d’être relâchés. D’autres furent envoyés travailler en Allemagne. D’autres enfin furent passés par les armes à Grenoble (Isère).
Lucien Jarrand fut arrêté par les Allemands à son domicile le 1er août 1944.
Il fut sommairement exécuté dans la nuit du 10 au 11 août 1944 au Polygone d’artillerie de Grenoble en même temps que son frère Jules et 21 autres personnes.
Son corps enfoui dans un cratère de bombe fut découvert le 26 août 1944, chemin des Buttes, à proximité du Polygone et placé dans le cercueil n° 15 A.
Le 29 août 1944, les bières numérotées contenant les dépouilles des victimes furent déposées dans deux fosses creusées au polygone, la fosse A ou 1, pour les victimes d’août, la fosse B ou 2 pour celles de juillet.
Lucien Jarrand et son frère furent formellement identifiés par leurs familles le 4 septembre 1944 mais le procès-verbal d’identification fut établi le 20 septembre 1944 sur la déclaration de Joséphine Blanc-Gonnet, tante de Jules et Lucien Jarrand.
Leurs dépouilles furent exhumées le 8 septembre 1944 pour être enterrées dans le cimetière communal d’Autrans.
Lucien Jarrand obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.).
Son nom figure sur le monument commémoratif d’Autrans aux héros de la Résistance et, à Villard-de-Lans, sur la station 10 du Chemin de Croix qui part de l’Essarton jusqu’à Valchevrière en passant par Bois Barbu, départementale D215C.
La commune d’Autrans a donné à une place le nom de Place Lucien et Jules Jarrand.


Voir : Grenoble, charniers du Polygone


Notice provisoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article233624, notice JARRAND Lucien, Darius par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 19 novembre 2020, dernière modification le 18 avril 2021.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 et 541 — Arch. Mun. Grenoble, 4H69 — SHD Vincennes, GR 16 P 306961 (à consulter) ; GR 19 P 38/16 — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Giraud Guy, Les femmes de l’ombre du Vercors résistant (1941-1944), Musée de la Résistance en ligne — Compte-rendu de l’intervention de Michèle Morel, fille de Jules Jarrand, à Autrans, février 2013 — État civil

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