THOMAS René, Antoine [Pseudonyme dans la Résistance : Jacques Marchand]

Par Jean-Luc Marquer

Né le 17 janvier 1914 au Teil (Ardèche), sommairement exécuté le 11 août 1944 à Grenoble (Isère) ; chef d’équipe à la Société Nationale de la Viscose ; militant communiste ; résistant homologué capitaine des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR).

René, Antoine Thomas était le fils de Joseph et de Marie, Louise Baud.
Il épousa Marguerite Balazs le 5 août 1939 à Échirolles (Isère). Le couple avait une fille.
La famille habitait à Grenoble (Isère), Cité Beauvert, N°129 02 avec les parents de René Thomas, ouvriers fileurs à l’usine de production de soie artificielle couramment appelée La Viscose à Échirolles où travaillait également comme fileur René Thomas.
Militant syndical et membre du Parti Communiste Français, il s’engagea dans la Résistance et devint un membre actif des F.T.P. au printemps 1943. Il assura de nombreuses fonctions auprès des chefs départementaux tels Antoine Polotti et Georges Kioulou selon le témoignage d’Irma Naime, agent.e de liaison.
Après avoir quitté son emploi pour se rendre en Saône-et-Loire comme animateur des Milices Patriotiques, il revint en Isère pour devenir chef départemental des Milices Patriotiques à partir d’avril 1944.
René Thomas fut arrêté par des Waffen-SS le 24 juillet 1944 au parc des expositions à Grenoble (Isère) et incarcéré dans les locaux de la Gestapo.
Il fut sommairement exécuté dans la nuit du 10 au 11 août 1944 au Polygone d’artillerie de Grenoble en même temps que 24 autres personnes.
Son corps enfoui dans un cratère de bombe fut découvert le 26 août 1944, chemin des Buttes, à proximité du Polygone et placé dans le cercueil n°23 A.
Le 29 août 1944, les bières numérotées contenant les dépouilles des victimes furent déposées dans deux fosses creusées au polygone, la fosse A ou 1, pour les victimes d’août, la fosse B ou 2 pour celles de juillet.
Il fut formellement identifié par son frère d’arme et collègue à « La Viscose », Georges Kioulou le 31 août 1944. La Croix-Rouge avait en effet vivement conseillé à l’épouse de René Thomas de ne pas assister à l’exhumation eu égard à l’état de la dépouille qui présentait par ailleurs « [...] des traces de balles derrière la tête ».
Il fut inhumé le 1er septembre 1944 au cimetière Saint-Roch à Grenoble, carré 19, rang 10, emplacement 04817.
René Thomas obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, capitaine des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (D.I.R.)
Son nom figure sur le Mémorial du maquis de l’Oisans à Livet-et-Gavet (Isère).
Une rue de Grenoble et une rue d’Échirolles portent son nom.


Voir : Grenoble, charniers du Polygone


Notice provisoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article233625, notice THOMAS René, Antoine [Pseudonyme dans la Résistance : Jacques Marchand] par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 19 novembre 2020, dernière modification le 2 avril 2022.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 569929 (à consulter) — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 et 541 — Arch. Mun. Grenoble, 4H69 — Guillon Julien, Des vies tronquées. Les assassinats perpétrés au « Polygone d’artillerie » de Grenoble (38-France) par les troupes d’occupation allemandes les 13 juillet et 11 août 1944., juin 2019, non publié — Musée de la Résistance et de la Déportation en Isère, M0998-2015-06-42 — Mémorial GenWeb — https://www.gescimenet.com — État civil

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