Par André Balent
Né le 23 février 1914 à Sainte-Féréole (Corrèze), mort le 20 avril 1944 à Nîmes (Gard) ; mécanicien dentiste à Nîmes ; résistant ; exécuté sommairement par la Milice
Germain Planche était né à Sainte-Féréole, une bourgade de Corrèze. Il était le fils de Léonard Planche, propriétaire et de Marguerite Bordes, son épouse. En 1936, Ils habitaient, ainsi que leur fils, à Blaye-les-Mines (Tarn). En 1936, Germain Planche effectuait son service militaire à la 13e section d’infirmiers militaires en garnison à Vichy (Allier). Il se maria à Nîmes (Gard) le 14 avril 1936 avec Marie, Marthe Aubert, née à Nîmes le 25 janvier 1901, de treize ans son aînée. Marie Aubert, employée de banque à la Société générale, était la fille de Jean, Xavier, Maxime Aubert, décédé et de Léonie Ygon, née en 1871. Elle mourut à Nîmes le le 1er novembre 1969. En 1936, mère et fille habitaient ensemble 13 Grand-Rue à Nîmes. Germain Planque et Marie Aubert eurent une fille, Éliane, Marie, Marguerite née à Nîmes le 3 décembre 1937. Mariée en 1955 , elle fut déclarée pupille de la Nation par un jugement du tribunal civil de Nîmes 21 novembre 1944.
En 1944, Germain Planche résidait à Nîmes, 28 rue Notre-Dame. Il exerçait la profession de mécanicien dentiste. Résistant, ses activités n’étaient pas inconnues de la Milice. Le chef du 2e bureau du Gard de cette organisation, Emmanuel Passemard, naturaliste, conservateur du muséum d’Histoire naturelle de Nîmes — il assurait l’intérim du chef départemental, Charles Roumegous, qui se trouvait alors à Lyon (Rhône) — reprochait à la police sa réticence à réprimer la Résistance. Les miliciens nîmois décidèrent donc de passer à l’action. Le 21 avril 1944, les cadavres de deux résistants nîmois, Germain Planche et Joseph Dumazaud furent découverts et identifiés. Son beau-frère, Jean Aubert, moniteur d’éducation physique âgé de trente-quatre ans déclara son décès à l’état civil
Germain Planche (que le commissaire divisionnaire de Montpellier, Nicolas Bournique, dans un rapport du 27 avril 1945 nomme « Blanch Germain ») fut enlevé le 17 avril 1944 et conduit dans les locaux nîmois de la Milice, avenue Feuchères. Il y fut torturé. Il fut ensuite exécuté le 20 avril 1944 sur le bord de la route d’Arles, près du moulin Gazay, (Bouches-du-Rhône). L’acte de décès indique qu’il expira à 22 heures 30.Sur son corps on releva une dizaine de blessures par armes à feu.
Le nom de Germain Planche figure sur le monument aux morts de Nîmes. Il fut homologué membre des FFI et déclaré mort pour la France le 22 mai 1945. Cette mention fut transcrite en marge de son acte de décès le 29 mai 1945. Il y a un dossier (non consulté) au Service historique de la Défense à Vincennes (cote 16 P 481506). Voir aussi Dumazaud Joseph, Henri
Par André Balent
SOURCES : Arch. nat., 3 W 135-150, rapport du commissaire de police judiciaire de Montpellier, Nicolas Bournique, daté du 27 avril 1945 (Milice de Montpellier et de la R 3), 33 p. dactylographiées [p. 31-32]. — Arch. com. Nîmes, dénombrement général de la population, 1936, Nîmes ; actes d’état civil cités dans la notices avec les mentions marginales.— Philippe Bourdrel, La grande débâcle de la collaboration 1944-1948, Paris, Le Cherche-Midi, 2007, 307 p. — Jacques Delperrié de Bayac, Histoire de la Milice 1918-1945, Paris, Fayard, 1969, 698 p. [p.287-288]. — Site MemorialGenWeb consulté le 31 octobre 2020.— Site Mémoire des Hommes consulté le 1er novembre 2020.— Courriel de Jean-Marie Guillon, 4 juin 2021.