DUPIN Marceau

Par André Balent

Né le 7 décembre 1906 à Saint-Géniès-des-Mourgues (Hérault), mort le 19 octobre 1995 à Saint-Paul-et-Valmalle (Hérault) ; maçon à Castries (Hérault) ; militant communiste ; résistant dans l’Hérault et les Pyrénées-Orientales, interné à Eysses, déporté à Dachau.

Marceau Dupin était le fils de Marius Bernard Dupin, cultivateur et Marie Vincent. Domicilié à Castries, à proximité de son village natal, Marceau Dupin était célibataire, lors de son arrestation en 1944. Le 26 octobre 1946, il épousa à Montpellier (Hérault) Marie Rose Amadou.
Marceau Dupin fut candidat au conseil d’arrondissement dans le canton de Castries en octobre 1937. Au premier tour, il arriva en quatrième position (252 voix) derrière les candidats du PSF (Ricome), de la SFIO (Galabrun) et de l’USR (Mercier). Il se désista en faveur de Galabrun (1 000 voix) qui fut battu par Ricome (1 182 voix). Il fut élu, le 27 février 1937, à la commission administrative de l’UD-CGT de l’Hérault
Arrêté en 1940 il fut emprisonné puis interné au « centre de séjour surveillé » de Saint-Sulpice-La Pointe (Tarn), d’où il s’évada le 27 mars 1943. Passé dans la clandestinité, il devint un cadre interrégional du PC.
Il fut arrêté à Perpignan le 8 juillet 1943 chez Antoine Tomas*, militant communiste domicilié route de Salses et commissaire aux effectifs régional des FTPF (qui était également évadé du même camp d’internement). Des armes et des documents concernant les FTPF des Pyrénées-Orientales furent retrouvés. Marceau Dupin, quant à lui, portait une vingtaine de « bios » de communistes catalans. Ces arrestations furent suivies, le 13 juillet, de 27 perquisitions de « communistes notoires » et provoquèrent 21 autres arrestations dans le département. Condamné par la section spéciale de Montpellier pour « menées anti-nationales, activités communistes, détention d’armes et explosifs, recel de documents administratifs » à 10 ans de travaux forcés, il fut d’abord interné à la maison d’arrêt de Montpellier puis à la centrale d’Eysses, le 8 février 1944. Il participa à la révolte des détenus de cette prison et fut déporté à Dachau, le 30 mai 1944.
De retour de captivité, il fut candidat du PCF à Castries aux élections cantonales de septembre 1945. Au premier tour, ayant recueilli 632 voix, il se plaça en quatrième position, ne devançant que le candidat du MRP, Adrien Granier (SFIO) étant élu au premier tour.
Le congrès de l’UD-CGT de l’Hérault réuni à Béziers, les 17 et 18 novembre 1951 l’élut au bureau départemental. Il ne faisait pas partie, auparavant, de cette instance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23375, notice DUPIN Marceau par André Balent, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 14 février 2018.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Nat., BCRA 392, pièce 84, p. 1. — Arch. Dép. Lot-et-Garonne, 940 W 104, registre d’écrou (Eysses), n° 735. — Arch. Com. Saint-Géniès-des-Mourgues, état civil. — Jean Larrieu, « Vichy, l’occupation nazie et la résistance catalane », I, « Chronologie des années noires », Terra nostra, n° 89-90, Prades, 1994, 400 p ; [p. 195]. — Georges Sentis, Les communistes et la résistance dans les Pyrénées-Orientales, t. II, Lille, Marxisme-régions, 1985, p. 50-51, p. 156. — Georges Sentis, Les communistes et la résistance dans les Pyrénées-Orientales. Biographies, Lille, Marxisme-régions, 1994, p. 175 — Notice DBMOF. — Le Travailleur du Languedoc (avant 1939 et 1945). — Notes d’Hélène Chaubin, — Renseignements communiqués par Corinne Jaladieu.

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