MOULIN Henri, Émile

Par Renaud Poulain-Argiolas

Né le 20 janvier 1929 à Miramas-Village (aujourd’hui Miramas, Bouches-du-Rhône), mort le 24 septembre 2015 à Istres (Bouches-du-Rhône) ; agent de maîtrise, puis cadre administratif à la SNCF ; syndicaliste UFCM-CGT ; adjoint à l’urbanisme de la municipalité de Georges Thorrand (1977-1989), puis conseiller municipal à Miramas (1989-2001).

Henri Moulin en 1983. Photo tirée du Journal de Miramas n°3.

D’après des relevés collaboratifs publiés sur le site Généanet, Henri Moulin vint au monde dans le quartier de Garouvin à Miramas. Son père, Louis, Jean Moulin, né le 15 janvier 1900 à Montpezat (probablement Montpezat-sous-Bauzon, Ardèche), était alors employé de chemin de fer chez PLM. Sa mère, Marie, Rosalie Vuillemard, née le 16 novembre 1902 à Ramonchamp (Vosges), était sans profession. Lorsqu’eut lieu le recensement de la population de 1931, leur famille vivait dans le quartier des Hautes campagnes, rue des Chirons, à Miramas. Le petit Henri avait un grand frère, Paul, né en 1926, et une petite sœur, Marie, née en 1930.

Henri Moulin se maria le 30 juillet 1955 à Martigues (Bouches-du-Rhône) avec Victorine, Josette Goncalves. Comme son père, il fut cheminot à Miramas, même si la compagnie PLM avait entre-temps été absorbée dans la SNCF. Il travaillait au service de l’entretien du matériel. En tant que cadre il était syndiqué à l’UFCM-CGT.

En mars 1965, il fut candidat aux élections municipales locales sur la liste du médecin UDR Pierre Tristani. Celui-ci prit la mairie au socialiste Henri Coste, battant du même coup la liste conduite par le menuisier communiste Louis Cote.

Lors du scrutin de mars 1971, Henri Moulin fut un des dix candidats sans parti faisant liste commune avec ceux du PCF menés par l’instituteur Georges Thorrand. Il avait alors 41 ans. Dans un texte signé collectivement, « Pourquoi nous sommes là... », publié dans un numéro spécial de L’Unité (journal de la section PCF de Miramas) et du journal La Marseillaise, il affirmait avec les neuf autres vouloir privilégier le « rassemblement des forces ouvrières et démocratiques », tout en déplorant l’opposition de la direction du Parti socialiste des Bouches-du-Rhône à la constitution de listes d’union avec les communistes.
Il y avait quatorze cheminots et trois femmes sur la liste conduite par Thorrand. C’est toutefois Tristani, le maire sortant, qui conserva la mairie.

De nouveau candidat sur la liste de Georges Thorrand en 1977, ils furent cette fois vainqueurs. L’instituteur devint maire et Moulin adjoint à l’urbanisme.
En mars 1983, Henri Moulin figurait en 4e position sur la liste d’union de la gauche conduite par Georges Thorrand aux municipales. Ils l’emportèrent une nouvelle fois, les maintenant tous deux dans leurs fonctions.

Pour le scrutin de mars 1989, Moulin, présenté comme "PCF apparenté", était en 3e position de la « Liste d’Union des Forces de Gauche et de Progrès » conduite par Thorrand. Si le médecin UDF Pierre Carlin fit perdre la mairie à la gauche, Henri Moulin resta quand même au conseil municipal dans le groupe de l’opposition.
Lors des municipales de juin 1995, il était à la retraite. Il fut à nouveau candidat, en 11e position sur la liste de Georges Thorrand, qui reprit la mairie à Pierre Carlin. Henri Moulin siégea une fois encore au conseil municipal.

Son nom figure parmi les contributeurs à un ouvrage collectif paru en 2000 sur l’histoire de Miramas, Miramas à travers temps : Quand les anciens témoignent, dirigé par Séverine Justin et édité par l’association locale Vivre Notre Temps.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article233908, notice MOULIN Henri, Émile par Renaud Poulain-Argiolas, version mise en ligne le 10 juin 2021, dernière modification le 10 juin 2021.

Par Renaud Poulain-Argiolas

Henri Moulin en 1971 (extrait de "La Marseillaise" spéciale L’Unité)
Henri Moulin en 1983. Photo tirée du Journal de Miramas n°3.

SOURCES : Relevés collaboratifs de naissance (202 E 1297) et du recensement de 1931 publiés sur Généanet. — Professions de foi électorales. — Tract annonçant le scrutin de 12 mars 1989. — Le Journal de Miramas n°3, 2 mars 1983. — La Marseillaise spéciale : L’Unité, journal de la section PCF de Miramas (numéro spécial pour les élections municipales de mars 1971) [photographie]. — Miramas en Provence n°1, avril-mai 1989.— Séverine Justin (éd.), Miramas à travers temps : Quand les anciens témoignent, Association Vivre Notre Temps, 2000. — Propos recueillis auprès de Roger Morard. — Données du site Généanet.

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