HENDRICKSON George E.

Longtemps les journaux de la Bretagne se sont interrogés sur l’identité et les raisons de la présence de George Hendrickon dans la commune de la Boussac (Ille-et-Vilaine). Lui-même, découvert et interrogé par le Bezen Perrot (collaborateurs et nationalistes bretons), reconnut être officier américain, avoir sauté en parachute et avoir été capturé. On sait qu’il rejoignit le maquis de Broualan, très structuré en 1944 avec un entraînement militaire quotidien et un ravitaillement régulier. Le 6 juillet 1944, il dîna chez Jean Lebois, habitant du bourg, avant de gagner la ferme de la Lopinière, située près du maquis de Broualan afin d’y passer la nuit. Le lendemain, le 7 juillet, débarquèrent en nombre des miliciens, des membres du Parti Populaire Français (PPF, parti collaborationniste), des membres de la Formation Perrot et des policiers du SD (Service de sécurité de la SS). À la Lopinière, douze maquisards furent arrêtés dont le lieutenant Hendrickson, alors surpris dans leur sommeil. Les prisonniers furent transférés vers Rennes par un autocar. Le commandant du maquis, l’adjudant Jean Lambert, subit des tortures. À ce moment-là, l’américain Hendrickson était repéré et questionné.
À l’approche de Rennes, le convoi s’était arrêté près d’une carrière à Saint-Rémy-du-Plain et furent désignés sept résistants qui durent descendre de l’autocar. Ils furent aussitôt fusillés. Le sort d’Hendrickson fut différent. Considéré comme un civil et un espion, ses plaques d’identification subtilisées, il fut sommé de marcher sur 200 mètres et fut abattu dans le dos par un des chefs du SD.
Il fut inhumé au cimetière américain de Saint-James (Manche).
Décorations : Purple Heart, Good Conduct Medal, European African Middle Eastern, Campaing Medal, American Campaingn Medal, World War Il Victory Modal, Combat Infantryman Badge, Parachutist Patent.
Les noms des martyrs de la Résistance torturés et fusillés à Saint-Rémy-du-Plain figurent sur un monument commémoratif, depuis le 7 juillet 1945. Un panneau indique la direction de la carrière.


Broualan, Saint-Rémy-du-Plain (Ille-et-Vilaine) 7 juillet 1944