ROUTIER Marcelle

Par Anne Mathieu

Née en 1915, morte en 2001 ; journaliste ; romancière ; illustratrice ; artiste-peintre ; sculptrice sur bois

Femmes, décembre 1938, p. 2.
Illustration de Marcelle Routier.
Coll. Anne Mathieu

L’artiste-peintre Marcelle Routier eut souvent les honneurs de la presse. En 1935 par exemple, on pouvait y lire qu’elle était secrétaire de l’Académie Libre de Peinture de Nice (Beaux-Arts, 25 janvier 1935) et que la médaille d’argent lui fut décernée en 1935 par la Société lorraine des Beaux-Arts pour sa participation à une exposition à Saint-Dié (Beaux-Arts, 6 septembre 1935). L’exposition de ses tableaux était annoncée dans les colonnes des journaux, comme par exemple en 1938 pour celle ayant lieu à la Galerie de Paris, faubourg Saint-Honoré (L’Œuvre, 15 février 1938).
Réalisant notamment des portraits de vedettes, elle défraya la chronique cette année-là dans une affaire qui l’opposa à Raymonde Machard. Cette dernière lui avait commandé un portrait, qui fut montré lors d’une exposition de « vedettes stylisées », portrait dont elle refusa ensuite de prendre livraison comme elle s’y était engagée. Un bras de fer s’engagea entre les deux femmes, qui les conduisit devant le tribunal : « C’est dans le propre intérêt de l’écrivain, affirme Mlle Routier, que, par l’organe de Me Théodore Valensi, elle l’a assignée cet après-midi devant le tribunal des référés, ainsi que son époux, M. Alfred Machard, autre romancier bien connu, à l’effet de voir nommer un séquestre chargé d’assurer la garde et l’entretien du tableau litigieux » (Georges Martin, Paris-Soir, 2 juillet 1938).

Marcelle Routier fit aussi œuvre de journaliste et on trouve son nom dans l’organe du Comité Mondial des femmes contre la guerre et le fascisme, Femmes dans l’action mondiale devenu Femmes courant 1937. Elle en fut une collaboratrice régulière et eut une place de choix dans la rédaction puisqu’elle tint la rubrique « L’écran des femmes », mêlant critiques cinématographiques, théâtrales et interviews. Sa signature s’y lisait aussi en tant qu’illustratrice, ses dessins foisonnant dans le mensuel et accompagnant également sa rubrique.
On relève son nom dans Eve (« Le premier quotidien illustré de la femme ») en mai 1939 pour un reportage intitulé « L’envers d’une vie de clown » et dans Marianne en 1939-1940 pour quelques chroniques et reportages, dont une « Enquête sur le théâtre de guerre » le 21 février 1940.

À la Libération, elle fut Directrice du service d’entr’aide du groupe « Libération » (Défense de la France, 6 septembre 1944).

Comme des mentions dans des périodiques nous l’indique, elle exposait toujours après la Seconde Guerre mondiale (Carrefour, 2 janvier 1947).

Tout au long de sa vie, elle publia des ouvrages, nombre d’entre eux étant des collaborations. Elle prêta sa plume à des autobiographies de vedette, dont Michèle Morgan (Avec ces yeux-là,1977). Elle fut directrice de collection chez Stock au cours des années soixante-dix.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234002, notice ROUTIER Marcelle par Anne Mathieu, version mise en ligne le 10 novembre 2020, dernière modification le 29 mars 2022.

Par Anne Mathieu

Femmes, décembre 1938, p. 2.
Illustration de Marcelle Routier.
Coll. Anne Mathieu
Femmes, août 1938, p. 2.
Illustration de Marcelle Routier.
Coll. Anne Mathieu
Femmes, août 1938, p. 17.
Coll. Anne Mathieu

ŒUVRE : Essais et romans : Images de ma vie, Les éditions de l’Ermite, 1953. — Derrière eux, le soleil, Stock, 1974. — avec Gilbert Siboun, Les couleurs de la nuit, Laffont, 1978. — L’avion viendra de Londres, Denoël, 1982. — Pour amitié et plus, Acropole, 1985. — avec Françoise Renaudot, L’enfant né à la fin d’un monde, France Loisirs,1990, éditeur scientifique. — Saint-Germain-des-Prés, Photographies de Pierre Belzeaux, Michel Brodsky, Robert Doisneau, Georges Dudognon, éditions RPM, 1950. — en collaboration avec Simone Berteaut, Piaf : récit, Robert Laffont, 1969. — Fania Fénelon, Sursis pour l’orchestre, Stock, 1976. — Valérie Boussert, J’ai choisi ma vie, Robert Laffont, 1984. — Collaboratrice : David Tulman, Va-t-en !, Stock, 1973. — Michèle Morgan, Avec ces yeux-là, France Loisirs, 1977. — Hélène de Beauvoir, Souvenirs, Séguier, 1987. — Théâtre : La servante du passeur, 1955 (adaptation pour la télévision en 1960). — Ils ont joué avec les allumettes, 1958. — Le Combat de la mouche, 1981

SOURCES : Anne Mathieu, « Ménagères et militantes. Les Femmes dans l’action mondiale », La Revue des revues, n° 64, « Femmes en revue », automne 2020, pp. 66-83. — Data Bnf. — Journaux et articles de presse cités dans la notice.

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