GACHON Simone [née FEUILLAS Simone]

Le père de Simone Feuillas, Léon Feuillas, né à Nice (Alpes-Maritimes), était maréchal-ferrant ; sa mère, Adèle Bryant, originaire d’Arles, était couturière.
Elle épousa en août 1938 à Arles Maurice, Louis, Jean, Albert Gachon, né le 27 décembre 1914 à Lyon, qui était projectionniste.

Militante du PCF de Miramas, elle participa également à l’activité du comité de l’Union des femmes françaises. À l’occasion du congrès national de l’organisation en 1972, un article du journal de l’UFF, Heures claires, fut consacré au comité de Miramas. Simone Gachon y fut mise en avant avec plusieurs de ses camarades, dont Juliette Demory, Denise Clément, Mimi Xéridat, Paulette Argiolas, Danièle Juana, Rosette Caramini et Marie-Claire Pédinielli.

Créé en mars 1969, le comité local comptait alors 30 membres. En juin 1972, il en comptait 140. Les militantes organisaient deux réunions par jour (une la journée pour les ménagères et une autre le soir pour les travailleuses), une kermesse de trois jours lors de la Fête des Mères, une fête pour la Journée internationale des Femmes, une autre pour la revue Heures claires ainsi que pour d’autres occasions. Elles tenaient des stands lors des ferrades (fêtes provençales pour le marquage au fer des jeunes taureaux), vendant la revue de l’organisation, des petits travaux faits à la main, du linge et de l’artisanat local qui leur était laissé en dépôt-vente. En 1972, l’UFF de Miramas organisa un concours de dessins d’enfants pour la sauvegarde de la nature.

Du 28 mars au 1er avril 1983, Simone Gachon fut déléguée aux Assises nationales des retraités et personnes âgées. Elle siégeait au CORDERPA des Bouches-du-Rhône, un organisme de concertation et de réflexion sur la condition de ceux qu’on appelait alors « troisième âge », qui comprenait également des élus, des personnes compétentes, des spécialistes du « troisième âge » et des représentants d’organisations syndicales. Son but était de prendre en compte les aspirations et revendications des personnes âgées et de contribuer à changer leur image dans les mentalités. Elle y représentait l’ARM (Association des retraités de Miramas).

En 1985, Simone Gachon était membre de la cellule Blanc Croizat du PCF de Miramas, issue de la fusion des cellules Isidore Blanc et Ambroise Croizat comme l’atteste une liste des membres rédigée par la trésorière Paulette Argiolas.

Elle s’investit dans l’association de retraités Vivre Notre Temps, créée en 1990. Le bureau de l’association resta longtemps constitué de Serge Sabatier comme président, Denise Clément comme vice-présidente (puis présidente suite au décès du premier), Simone Gachon comme secrétaire et Paulette Argiolas comme secrétaire adjointe. Elle participa à la fin des années 1990 aux ateliers d’écriture organisés par l’association. Certains de ses textes furent publiés dans des recueils regroupant des productions de l’ensemble des participants.

Son nom figure également parmi les contributeurs d’un ouvrage collectif paru en 2000 sur l’histoire de la ville, Miramas à travers temps : Quand les anciens témoignent, dirigé par Séverine Justin et édité par l’association locale Vivre Notre Temps.

Simone Gachon eut plusieurs enfants, dont Roland Gachon, qui fut instituteur et plusieurs fois conseiller municipal dans l’équipe du maire communiste Georges Thorrand.