BOURACHOT Louis Edmond [BOURACHOT Edmond Louis]

Par Gauthier Langlois

Né le 29 juin 1822 à Le Donjon (Allier), mort le 27 mai 1905 à Droiturier (Allier) ; propriétaire à Montaiguet-en-Forez (Allier) ; opposant au coup d’État du 2 décembre 1851 condamné à la prison ; maire républicain de Droiturier sous la IIIe République.

Louis Edmond ou Edmond Louis sur son acte de naissance, était le fils aîné d’un couple de propriétaires de Montaiguet-en-Forez (Allier) : François Marie Bourachot père et Françoise Reignier-Trayon. Célibataire, il vivait encore avec ses parents lors du coup d’État du 2 décembre 1851.

Avec son père et son frère François Marie, ils participèrent à l’insurrection dans l’Allier contre le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte. Recherchés, ils tentèrent de s’enfuir vers la Suisse mais furent arrêtés dans l’Ain, le 16 janvier 1852. Seul le père réussit à s’échapper. La Gazette du Midi raconte que : « La gendarmerie de Pont d’Ain a arrêté, le 16, sur le territoire de cette commune, trois individus de Montaguet, près du Donjon (Allier), signalés comme ayant pris part à la dernière insurrection. Ces individus qui cherchaient à gagner la Suisse et qui avaient quitté la voiture publique avant son arrivée à Pont-d’Ain, sont les nommés Raquin (Antoine-Laurent), 44 ans, marchand ; Bourachot (Louis-Edmond), 29 ans, propriétaire, et Bourachot (François-Marie-Adolphe), 27 ans, clerc de notaire. Ils ont été amené hier à Bourg-en-Bresse. Un quatrième insurgé, qui se trouvait avec eux, n’a pu être saisi. »

Il fut condamné, le 20 mai 1852, par le 2e conseil de Guerre, à cinq ans de réclusion, pour le motif suivant : « Convaincu de tentative de meurtre sur le pompier Delorme qui a été blessé ». Son frère François Marie fut condamné à 15 ans de transportation en Guyane et leur père réussit à se réfugier à Jersey.

Sa peine effectuée il revint s’installer avec ses parents comme propriétaire à Droiturier. Il s’y maria, le 17 novembre 1857, avec Marie Taboureau, jeune fille née de parents inconnus. Les époux légitimèrent à cette occasion leur enfant né hors mariage le 24 juin 1857 à Le Donjon et déclaré sous le nom de Jean Gruet.

Au début de la IIIe République, sous la présidence de Mac Mahon, Louis Edmond était la cible de l’administration de « l’Ordre moral » ce qui indique qu’il avait repris des activités politiques. En effet, en 1874 il fut rayé arbitrairement des listes électorales de sa commune. Un juge de paix ayant annulé cette décision, le préfet se pourvut en cassation. Avec le retour des Républicains au pouvoir, Louis Edmond prit sa revanche et fut élu maire de Droiturier entre 1881 et 1888.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234189, notice BOURACHOT Louis Edmond [BOURACHOT Edmond Louis] par Gauthier Langlois, version mise en ligne le 15 novembre 2020, dernière modification le 11 décembre 2020.

Par Gauthier Langlois

SOURCES : Archives de l’Allier, Acte de naissance, Acte de mariage, Acte de décès, Recensement de 1851. — La Gazette du Midi, 26 janvier 1852. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Bourachot - Louis Edmond », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013. — Le Courrier du Berry, 19 octobre 1874.

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