PAROT Germaine, Léontine

Par Julien Chuzeville

Née le 30 mars 1889 à Ars (Creuse), morte en octobre 1917 ; institutrice dans le département de la Creuse ; syndicaliste.

Germaine Parot était institutrice à Felletin (Creuse). Elle signa en 1912 le Manifeste des instituteurs syndicalistes (La Bataille syndicaliste, 26 septembre 1912). Pendant la Première Guerre mondiale, elle était adhérente de la Fédération nationale des syndicats d’instituteurs CGT, adhérente « isolée » puisqu’il n’y avait pas de section syndicale d’instituteurs dans la Creuse.

Le 23 septembre 1916, Germaine Parot écrivit à Hélène Brion une lettre qui fut interceptée et recopiée par la police, où elle la remerciait pour l’envoi de tracts (clandestins) et exprimait son accord avec ces textes contre la guerre du Comité pour la reprise des relations internationales. Elle signait « G. Parot ». Elle était abonnée à L’École émancipée et recevait les articles coupés par la censure.

Germaine Parot disparut le 21 octobre 1917 alors qu’elle rentrait chez elle. Son corps fut retrouvé le 23 octobre, noyée dans la Creuse, à Moutier-Rozeille. Le médecin légiste parla d’un accident, mais le père de la victime croyait à un crime. Elle avait 28 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234197, notice PAROT Germaine, Léontine par Julien Chuzeville, version mise en ligne le 15 novembre 2020, dernière modification le 20 novembre 2020.

Par Julien Chuzeville

SOURCES : Arch. Nat., 14AS/207 et F7/15935/3. — Le Matin, 28 et 30 octobre 1917. — J. Chuzeville, « Le Comité pour la reprise des relations internationales, ou le rassemblement du mouvement ouvrier pacifiste révolutionnaire en France (1915-1917) », dans Le Mouvement ouvrier provençal et la grande guerre, Syllepse, 2015, p. 114. — État civil de la Creuse.

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