WATERSCHOOT Charles.

Charles Waterschoot est un des délégués désignés le 15 janvier 1907 par le Conseil général de la Fédération locale de l’industrie du livre de Bruxelles pour discuter, avec les patrons, des bases d’une commission mixte de conciliation et d’arbitrage pour le secteur de la typographie. Cette commission devient effective en août 1911. En 1912, Waterschoot devient membre de la commission mixte en remplacement de Jacques Dioncre, « qui s’établissait ».

En octobre 1908, Charles Waterschoot devient membre de la commission chargée de faire rapport sur le mode de votation au sein de la Fédération locale. Peu après, Waterschoot qui est est vice-président de l’Association libre des imprimeurs et compositeurs de Bruxelles et administrateur de la Fédération typographique belge (depuis 1907), devient président de la Fédération locale le 10 décembre 1908. Le 13 mai 1909, il est désigné, avec Gustave Conrardy et Henri Bara, par le Conseil général de la Fédération locale pour aider le Syndicat des fondeurs lors de leurs négociations avec les employeurs. Il fait partie de la délégation qui, en octobre de la même année, négocie le tarif de main-d’œuvre des typographes avec les employeurs. En janvier 1910, il est membre de la commission constituée par la Fédération locale pour élaborer un projet d’extension de la journée de neuf heures (appliquée depuis le 1er décembre 1909) sans perte de salaire. Cette commission est une réponse aux demandes d’autres syndicats dont celui des lithographes.

Le 23 avril 1913, Charles Waterschoot démissionne de la présidence de la Fédération locale, « en guise de protestation contre une grève – il s’agit de la grève générale en faveur du suffrage universel – qu’il considérait comme irrégulière ». L’assemblée de la Fédération avait dans un premier temps rejeté une participation au mouvement avant de changer d’avis dans des circonstances « équivoques » (contre l’avis du comité de la Fédération).

Charles Waterschoot est, de 1908 à 1913, vice-président de la Fédération typographique belge.

Pendant la Première Guerre mondiale, suite à la démission de Victor Hawotte, Charles Waterschoot est sollicité pour redevenir président de la Fédération locale. Le 28 octobre 1915, c’est à l’unanimité qu’il est réélu.
La hausse du coût de la vie durant le conflit incite la Fédération à revendiquer une augmentation salariale de 25 % auprès des employeurs. Charles Waterschoot est l’un des délégués convoqués le 29 juin 1917 par le Chambre syndicale des imprimeurs qui leur signifie leur refus de se rallier à cette demande. Des contrepropositions sont faites aux délégués de la Fédération qui, après discussion, les acceptent.

Charles Waterschoot est membre de la commission de XV instituée le 26 juin 1918 par la Fédération locale pour étudier une nouvelle convention pour l’industrie du livre.

Lors du Congrès de la Fédération typographique du 27 mai 1928, Charles Waterschoot prend sa retraite. Jean De Boë souligne : « Ce fut une perte très sensible, surtout à ce moment, parce qu’il jouissait d’un grand prestige, qu’il avait acquis par sa droiture et sa tolérance ». Par la suite, il est nommé président d’honneur de la Fédération.