PETITJEAN Maurice, Camille, alias Marc alias Jordan alias Franck dans la résistance

Par Eric Panthou

Né le 12 mai 1920 à Héricourt (Haute-Saône), mort le 9 mai 2015 à La Tronche (Isère) ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP) ; militant communiste, membre du Bureau fédéral du PCF du Puy-de-Dôme.

Maurice Petitjean était un militant et résistant communiste qui joua un rôle important dans le maquis du Livradois.
Il avait été arrêté le 19 juin 1943 par la police française. Il fut notamment interrogé par le commissaire Moritz qui cherchait à identifier Robert Piaroux, auteur d’un attentat contre un soldat allemand. Petitjean avait été arrêté avec deux autres camarades, Robert Rouet et Roger Aubier. Petitjean fit des démarches après-guerre pour se plaindre du zèle de Moritz dans cette affaire qui entraina 4 déportations et la livraison de 3 prisonniers au SD dont 2 furent fusillés.
Après une période d’internement dont on ignore la durée, il fut membre du Camp Gabriel-Péri , compagnie FTPF du Puy-de-Dôme, avec durée des services homologuées du 1er décembre 1943 au 28 août 1944. Connu sous les pseudonymes de Marc, de Jordan ou de Franck, il avait le grade d’aspirant au camp Gabriel-Péri, chef de groupe puis chef de corps franc départemental en 1944 sans autre précision sur les dates.

Il fut reconnu déportés et internés de la résistance (DIR). Il ne figure pas dans la base des déportés. Il a par ailleurs été homologué comme membre des forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il est possible qu’il s’agisse de Petitjean décrit par Serge Fischer comme "polo" régional des JC c’est-à-dire responsable politique des Jeunesses communistes. Ce Petitjean fut arrêté en 1943, avant novembre. Il aurait été arrêté avec d’autres, après que Serge Fischer les ait ravitaillés. Il fit la liaison pour leur évasion qui s’est produite sans doute courant octobre 1943.

Il s’est marié à Clermont-Ferrand en juillet 1945 avec Marinette Petit, une militante comme lui, membre de l’Union de la Jeunesse Républicaine de France. Ils furent mariés par Robert Marchadier, 1er adjoint de Clermont-Ferrand, dans ce qui constitua le 1er mariage qu’il célébra quelques semaines après son retour de déportation.
Il fut délégué à la conférence régionale avec 500 participants en juin 1945. Il intervint sur la question de la jeunesse. Il fut élu bureau fédéral du PCF du Puy-de-Dôme à l’issue de la 3ème conférence fédérale des 31 mai et 1er juin 1947, en tant que secrétaire à la propagande, réélu à l’issue de la 4ème conférence, des 22 et 23 mai 1948. On ne trouve plus trace de lui après dans les instances fédérales du PCF.

Il resta un proche de Jean Pérus, universitaire et résistant communiste en Auvergne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234269, notice PETITJEAN Maurice, Camille, alias Marc alias Jordan alias Franck dans la résistance par Eric Panthou, version mise en ligne le 16 novembre 2020, dernière modification le 10 août 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 472233, dossier Maurice Petitjean (nc). — SHD Vincennes, dossier SHD Vincennes, 19 P 63/5 : état nominatif des cadres ayant appartenu au Camp Gabriel Péri ou 1103e Compagnie FTPF, signé Commandant Delmas, dit Lucien, 21 novembre 1947. — AVCC Caen, AC 21 P 659094, dossier Maurice Petitjean (nc). — La Voix du Peuple, 3 juin 1945. — Rapport de Serge Fischer sur son activité durant l’Occupation, 2 p. dactyl. (archives Roger Champrobert, Clermont-Ferrand). — Archives de la fédération PCF du Puy-de-Dôme. — La Voix du Peuple, 28 juillet 1945. — 11 avril 1945, déposition de Maurice Petitjean, archives privées Roger Champrobert. —État civil INSEE

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable