DAGUIN Joseph, Eugène, Israël

Joseph Daguin était le fils de Joseph, Moïse Daguin, âgé de 29 ans à sa naissance, journalier, et de Marie, Eugénie, Désirée Guerry âgée de 32 ans. Il se maria à Vendeuvre (Vienne) le 11 mars 1934 avec Marthe, Rachel Rivière, née en 1897 à Vendeuvre et mère d’un enfant de 12 ans, Raoul Joubert, né à Vendeuvre en 1922. Ils eurent une fille Blanche née le 20 mars 1935 à Guesnes. Au recensement de 1936, Joseph Daguin et sa famille résidaient au bourg de Guesnes, où Joseph Daguin exerçait le métier de journalier tandis que son beau-fils Raoul était cantonnier. En 1944, toujours au bourg de Guesnes, Joseph Daguin était cantonnier auxiliaire ; son beau-fils Raoul requis STO se trouvait alors en Moselle, territoire annexé au Reich.

Après le 20 août 1944 (le 19 août un ordre de repli général avait été donné aux unités allemandes stationnées dans le sud-ouest), tout le département de la Vienne fut concerné par le passage de troupes allemandes en retraite, et en particulier à la fin du mois d’août de la colonne Elster. Le 30 août 1944, une forte unité allemande, de plusieurs centaines d’hommes traversa la forêt de Scévolles entre Angliers et Guesnes. Accrochée par les maquisards, elle eut des pertes importantes mais l’un des chefs du maquis, Jean Sibileau grièvement blessé dans l’un des accrochages fut achevé par les soldats allemands. Le même jour, 30 août 1944, après son activité comme cantonnier, Joseph Daguin voulut rentrer à bicyclette à son domicile. Des soldats allemands qui tenaient un poste de contrôle l’empêchèrent de regagner le village de Guesnes. Après avoir fait demi-tour, il décida d’emprunter un autre itinéraire en traversant les bois. Son corps fut retrouvé le lendemain dans la forêt, il avait été tué d’une balle explosive et son vélo volé.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Guesnes.