DESBIAUX Jean

Par André Balent

Né le 22 août 1880 à Saint-Girons (Ariège), mort le 20 août 1944 à Saint-Girons ; camionneur puis commissaire transporteur à Saint-Girons ; victime civile des combats de la Libération de Saint-Girons

Jean Desbiaux (1880-1944)
Source : Delpla, op. cit., 2019, p. 211

Jean Desbiaux naquit à Beauregard, métairie de M. Anglade, à Saint-Girons, sous-préfecture de l’Ariège et principale ville du Couserans à l’ouest du département. Son père, Denis, âgé de trente-neuf ans en 1880, était cultivateur. Sa mère, Françoise Pince, avait trente-cinq ans en 1880. Il se maria le 26 novembre 1910 à Saint-Girons avec Maria Busca. Le conseil de révision constata en 1900 qu’il avait un « degré d’instruction » de niveau 3 (« possède une instruction primaire plus développée »).

Après le conseil de révision, il fut incorporé le 16 novembre 1901 au 9e régiment de chasseurs à cheval (cavalerie légère) en garnison à Auch (Gers). Il fut réformé temporaire par décision du 2 avril 1902. Il fut réformé à nouveau le 7 mars 1904 à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) pour « tuberculose ganglionnaire », décision confirmée par la même commission le 4 mars 1903. Mobilisé le 1er août 1914, il fut dans le service auxiliaire le 5 décembre 1914 par le conseil de révision de Saint-Girons. Il fut incorporé le 29 juillet 1915 à la 17e section de COA (commis et ouvriers d’administration) rattachée au 17e corps d’armée (Toulouse) et démobilisé le 9 mars 1919. Sa fiche du registre matricule précise qu’il était titulaire du permis de conduire des automobiles.

Jean Desbiaux se trouvait à Saint-Girons, 2 place des Capots, lorsqu’il y fut tué par une balle perdue vers 9 heures. Si l’on suit la chronologie des décès de "civils" survenus le 20 août 1944, Jean Desbiaux fut la première d’entre elles. Il fut tué pendant la première phase des combats lorsque les maquisards (FTPF) et les guérilleros espagnols (AGE) du maquis du col de la Crouzette attaquèrent la garnison allemande de la ville Six autres civils furent victimes des combats de la Libération de Saint-Girons, avant et après l’arrivée, depuis le Comminges (Hauteè-Garonne) du 1er bataillon de la Légion du Turkestan, encadré par des officiers allemands, unité de supplétifs du Heer.

Il obtint la mention "mort pour la France" (9 août 1945. Elle dut transcrite en marge de son acte de décès le 22 mars 1947. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Girons.

Voir Saint-Girons (Ariège), victimes de la répression allemande et collaborationniste (fin mai-début juillet 1944) et des combats de la Libération, 20-21 août 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234496, notice DESBIAUX Jean par André Balent, version mise en ligne le 22 novembre 2020, dernière modification le 20 mai 2022.

Par André Balent

Jean Desbiaux (1880-1944)
Source : Delpla, op. cit., 2019, p. 211

SOURCES : Arch. dép. Ariège, 5 Mi 254, registre des actes de naissance, 1877-1881 ; 4 R 6468, registre de l’état civil de Saint-Girons, acte de décès de de Jean Desbiaux et mention marginale ; 125 W 5, registres matricules de l’Armée, f° 992 (classe 1900) ; 64 J 23, fonds Claude Delpla, listes manuscrites et fiches individuelles manuscrites. — Claude Delpla, La libération de l’Ariège, Toulouse, Le Pas d’Oiseau, 2019, 514 p. [p. 211]. — Site MemorialGenWeb consulté le 17 novembre 2020.

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