BELIN Henri

Par Eric Panthou

Né le 17 décembre 1908 à Varennes-sur-Morge (Puy-de-Dôme), mort le 5 juin 1963 à Riom (Puy-de-Dôme) ; métallurgiste ; militant communiste, membre du Bureau régional du PCF de 1937 à 1937 ; syndicaliste, secrétaire d’une Union locale CGT.

Fils d’Eugène, aubergiste, et d’Emma, née Bargoin, ouvrière à la Manufacture des tabacs à Riom, Henri Belin se maria à Chauriat (Puy-de-Dôme), le 6 juin 1930 avec Fernande Villon (?). Il fut pupille de la Nation.

Il adhéra au Parti communiste en 1936 et intégra le Comité régional dès l’année suivante. En 1939, il était secrétaire d’une section et encore membre du Comité régional, noté A. Il est également signalé comme secrétaire d’une Union Locale en 1937. Peut-être s’agit-il de Riom (Puy-de-Dôme). Ancien métallurgiste, réformé à 100%, il était domicilié 15 rue Dancher à Riom.
Selon la police en 1940 il était le trésorier de l’ex Rayon de Riom. Si l’on en croit un brouillon manuscrit des dossiers de police conservés aux archives départementales du Puy-de-Dôme, dès la fin de l’été 1940, et en tout cas avant l’arrestation de Cathalifaud, Delmas et Artaud le 8 août 1940, il figure parmi les suspects identifiés dans le secteur de Riom comme impliqués dans l’affaire des tracts distribués ici. Dès fin avril 1940 la police suggérait qu’il soit perquisitionné.

En novembre 1940 il fut interné par mesure administrative au camp de Rivel (Aude)
immédiatement après l’arrêté pris contre lui le 4 novembre. Il fut arrêté suite à enquête par les services de police de Clermont-Ferrand, ainsi que la Gendarmerie sous les ordres du capitaine Fontfreide, et les inspecteurs de la police mobile. 10 autres militants communistes furent arrêtés dans ce cadre : Mme Dechambre, les nommés Jean Hénot, Henri Verde, James et Fradot, de Clermont-Ferrand : Belin, Hébrard et Simon, de Riom ; Guillaumaud et Legay, de Thiers.

Lors de son arrestation il déclara qu’avant-guerre il était adhérent au PC et qu’il détenait une machine ronéo qui servait aux tirage des convocations. Elle fut selon lui déposée par la suite à la maison du Peuple et y resta jusqu’à ce que les réfugiés espagnols y furent hébergés. Il assura ne posséder aucun tract. En avril 1941, il est considéré comme membre du PCF ou au moins sympathisant avant guerre, désigné avec 69 autres autres personnes de l’arrondissement de Riom comme suspect et contre qui des mesures préventives doivent être prises en cas de troubles.

On ignore sa situation après-guerre. Il ne figure plus alors dans les instances fédérales du PCF.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234537, notice BELIN Henri par Eric Panthou, version mise en ligne le 23 novembre 2020, dernière modification le 15 mai 2021.

Par Eric Panthou

SOURCES : RGASPI 495 270 4018 (nc). — RGASPI, dossiers 1865, 1894 et 1909. — SHD Vincennes, GR 16 P 44394, dossier Henri Belin (nc). — Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 1296 W 75. Commissaire Buffet à inspecteur police criminelle Vichy, 5 novembre 1940. — Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 1296 W 58 : PV Belin, 23/8/40. — Le Moniteur, 6 et 7 novembre 1940. — Arch. Champrobert, Le commissaire police Riom au sous-préfet de Riom, le 29 avril 1941. Liste nominative des individus suspects. — Arch. dép. du Puy-de-Dôme 1296 W 91 : le Commissaire divisionnaire de Police spéciale au préfet du Puy-de-Dôme, le 25 avril 1940. — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 1296 W 92. — État-civil en ligne.

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