Par Anne Mathieu
Journaliste ; militante au Comité Mondial des Femmes contre la guerre et le fascisme
Simone Harmel fut rédactrice en chef de Jeunes (1933), l’hebdomadaire de l’Internationale Jeune - laquelle ne doit pas être confondue avec l’organisation JEUNES de Jean Nocher*. Dans le premier numéro de l’hebdomadaire, il était indiqué que cette Internationale Jeune avait "pour but de coopérer à l’instauration dans le monde de la civilisation nouvelle, essentiellement spirituelle" (Jeunes, 20 janvier 1933).
Le nom de Simone Harmel figura le 16 février 1934 dans Comoedia, à l’occasion d’une conférence sur « L’art futur, l’art de l’histoire nouvelle » prononcée à Paris en compagnie de l’artiste-peintre Marie-Antoinette Boullard-Devé (1890-1970).
Mais c’est en tant que membre du Comité des femmes contre la guerre et le fascisme (CMF) et collaboratrice à son organe Femmes dans l’action mondiale, devenu par la suite Femmes, que son nom semble être surtout apparu dans les années 1930. Elle y tint une rubrique de cuisine, thématisée par région, y signa des articles traitant des femmes et de la maternité (par exemple « Crèches », en décembre 1938). En décembre 1937, elle y publia un reportage « Navidad en Espagne », nous permettant de savoir qu’elle était alors en Espagne.
Intervenante lors du congrès du CMF en 1937, elle prit également la parole plusieurs fois au nom de celui-ci. Lors d’un meeting de « Paix et liberté », le 13 janvier 1939, salle du Patronage laïque dans le XVe arrondissement de Paris ; lors d’un meeting du front populaire pour l’aide à l’Espagne, le 7 février 1939 à Juvisy (à ses côtés, parmi d’autres orateurs, figuraient Andrée Marty-Capgras, pour le comité national de « Paix et liberté ») ; lors de la « commémoration de la République espagnole » organisée le 21 avril 1939 par le Secours Populaire de Paris, à la Maison Romain Rolland cité Henri, place des fêtes (XIXe arrdt).
C’est d’ailleurs sur le sujet de l’Espagne que l’on relève son nom comme éphémère reportrice de l’Humanité, le 5 février 1939, relatant l’arrivée de réfugiés espagnols en gare de Juvisy.
Après la Seconde Guerre mondiale, elle collabora à l’organe de la CGT, Le Peuple, à Franc-Tireur et à Libération.
Par Anne Mathieu
ŒUVRE : Le Sabbat des innocents, Paris, Julliard, 1953
SOURCES : Anne Mathieu, « La femme antifasciste espagnole dans les périodiques français dédiés au secours et aux droits de l’homme (1936-1939) », Canada, Université du Québec à Rimouski, Université du Québec à Trois-Rivières, Tangence, n° 125-126 préparé par Hervé Guay et Roxanne Roy, « Spécial 40e anniversaire », novembre 2021, pp. 125-140. — Anne Mathieu, Nous n’oublierons pas les poings levés - Reporters, éditorialistes et commentateurs pendant la guerre d’Espagne, Paris, Syllepse, 2021. — Anne Mathieu, « Ménagères et militantes. Les Femmes dans l’action mondiale », La Revue des revues, n° 64, « Femmes en revue », automne 2020, pp. 66-83. — Journaux et articles de presse cités dans la notice.