DÉCHAMBRE Jean-Baptiste

Par Eric Panthou

Né le 20 janvier 1900 à Issoire (Puy-de-Dôme), mort le 21 janvier 1990 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; électricien ; membre du Bureau régional du PCF du Puy-de-Dôme en 1931 ; militant de la CGTU puis de la CGT ; emprisonné puis déporté pour activité communiste.

Fils de Joseph et d’Amélie, née Béal, cultivateurs, Jean-Baptiste Déchambre arrêta sa scolarité à l’école primaire. Il habita Vic-leComte (Puy-de-Dôme jusqu’en 1924, date à laquelle il s’installa à Clermont-Ferrand. Il devint électricien à la Compagnie Hydro-Élèctrique d’Auvergne (CHEA). Il se maria avec Yvonne Paraphe le 20 octobre 1923 à Clermont-Ferrand. Le couple n’eut pas d’enfant et habitait en 1943, 6 avenue des États-Unis, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Membre du Parti communiste, il fut élu au Bureau régional du PCF du Puy-de-Dôme en 1931, nommé trésorier régional. Il était membre de la cellule d’entreprise de la CHEA. Il était également membre de la CGTU du bâtiment en 1931 avant de rejoindre la CGT de la CHEA en 1936.

Après qu’une liste de souscription en faveur des familles d’agents de la CHEA emprisonnés ait été trouvée le 18 janvier chez Étienne Néron, responsable du Parti communiste clandestin dans le Puy-de-Dôme, Jean-Baptiste Déchambre fut dénoncé par un de ses camarades arrêté. Il aurait lui-même participé à l’organisation de cette collecte.
La police indique alors qu’il a déjà été appréhendé pour une autre affaire de propagande communiste. Le 22 janvier 1941, il a été trouvé porteur de 5 tracts communistes. Une perquisition chez lui a permis d’en trouver 14 autres (dont 12 différents). Il déclara alors avoir été au PC à la cellule de la CHEA de 1936 à la dissolution et assure avoir trouvé les tracts dans son jardin.
Le Tribunal militaire de Clermont-Ferrand, dans sa séance du 16 mai 1941 le condamna à 3 ans de prison, 500 fr. d’amende et à la privation de ses droits civiques pendant 10 ans pour activité communiste. Il fut incarcéré à la prison militaire de Montron (Dordogne). Le 18 janvier 1944, Joseph Darnand, signa un arrêté prévoyant qu’à l’issue de sa peine, Déchambre serait envoyé au centre de séjour surveillé de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Il fut arrêté le 12 février 1944 par la Brigade régionale de Police de sûreté, gardé au commissariat en attendant son transfert à Saint-Sulpice-la-Pointe. Il fut finalement déporté, dans un train parti de Toulouse le 30 juillet 1944 en direction du camp de Dora (Allemagne).
Il a été homologué Déporté et interné de la résistance (DIR) pour la période du 12 février 1944 au 31 juillet 1944.
Il intégra EDF après-guerre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234622, notice DÉCHAMBRE Jean-Baptiste par Eric Panthou, version mise en ligne le 25 novembre 2020, dernière modification le 22 décembre 2020.

Par Eric Panthou

Source : RGASPI : Fonds de la direction du Parti Communiste Français :1931 cote 517_1_1143_517_1_1143. — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 1296W75 Le commissaire de police au commissaire divisionnaire chef de la 2° section, police criminelle, 17 février 1941, Vichy. — Le Moniteur du Puy-de-Dôme, 17 mai 1941. — AVCC Caen, AC 21 P 630163, dossier Jean-Baptiste Dechambre (nc). —Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 900 W 85, dossier d’internement de Jean-Baptiste Dechambre. — SHD Vincennes, Vincennes GR 16 P 163223, dossier Jean-Baptiste Dechambre (nc). — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, R 3671, Registres matricules, dossier Jean-Baptiste Dechambre (en ligne). — FMD. — État-civil INSEE (en ligne).

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