JORDY Baptiste [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né le 8 juillet 1832 à Labardes (Aude) ; mort le 27 octobre 1906 à Paris (XVIIIeme arr.) ; cordonnier, concierge ; anarchiste parisien.

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

En octobre 1851 Baptiste Jordy avait été condamné à Carcassonne à 6 mois de prison pour vol.
Selon la police, il assistait régulièrement au début des années 1890 aux réunions des groupes anarchistes, notamment ceux du 5ème arrondissement et de Saint Ouen et était intimement lié au compagnon Charles Millet, demeurant 20 rue Denfert-Rochereau. Il envoyait régulièrement en province des exemplaires de La Révolte et du Père Peinard et aimait à chanter et danser La Carmagnole dans les débits de boisson. Il se serait réjoui de l’attentat de Vaillant.
Baptiste Jordy , outre son métier de cordonnier pour une fabrique proche de la place de la République, était également concierge au 303 rue Saint Jacques. Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893. Il était noté comme étant militant. Il n’avait pas d’enfant mais sa femme en avait un, d’une première union.
Le 30 juin 1894, le préfet de police délivra un mandat de perquisition et d’amener à son encontre pour association de malfaiteurs (art 265 et 266 de la loi du 18 décembre 1893).
Le 1er juillet 1894, il fut l’objet d’une perquisition sans résultat. Lors de son interrogatoire il nia avoir des relations avec des anarchistes. Il fut poursuivi pour « association de malfaiteurs » par le juge d’instruction Anquetil, et fut incarcéré le 7 juillet à Mazas, avant d’être remis en liberté provisoire le 19 juillet. Durant son incarcération un anarchiste nommé Clément, coloriste s’était installé chez lui. Clément avait jadis travaillé pour Jordy, puis s’était réfugié en Angleterre.
Il était porté sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1894.
Il bénéficia d’un non lieu, pour l’inculpation d’association de malfaiteurs, le 29 juin 1895.
Il y avait peut être identité avec Jourdy, signalé le 9 décembre 1891 pour avoir participé salle du Gros Bœuf (rue Greneta) à la première réunion du groupe Les Peinards dont Tresse était l’animateur.
A la fin de sa vie, il demeurait 3 chemin des Acacias à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234671, notice JORDY Baptiste [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 26 novembre 2020, dernière modification le 26 novembre 2020.

Par Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

SOURCES :
Archives de la Préfecture de police Ba 78,1491,1500 — Archives de Paris D3 U6 50 — Notice Baptiste Jordy du Dictionnaire biographique des militants anarchistesLes anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — Archives de Paris. Etat civil.

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