FAURE Félix

Par Jean-Luc Marquer

Né le 2 novembre 1895 à Roussillon (Isère), sommairement exécuté le 18 août 1944 à Grenoble (Isère) ; artisan potier ; résistant F.T.P.F., homologué Forces françaises de l’Intérieur

Félix Faure était le fils d’André, potier, et de Céline Roux.
Appelé sous les drapeaux, il fut incorporé au 13ème Bataillon de Chasseurs le 16 décembre 1914. Le registre matricule indique qu’il était alors conducteur de tramway.
Passé au 7ème Bataillon de Chasseurs le 2 juillet 1915, il fut fait prisonnier le 28 février 1916 au Hartmannswillerkopf (Haut-Rhin) et interné à Mannheim (Allemagne).
Rapatrié le 26 décembre 1918, il fut rendu à la vie civile le 13 septembre 1919.
Il épousa Marguerite, Cécile Alpe le 7 mai 1921 à Roussillon (Isère).
Ils s’installèrent à Saint-Martin-le-Vinoux (Isère) en 1924, car Marguerite Faure avait été nommée institutrice à Proveysieux-en-Chartreuse (Isère).
Ils habitaient Villa Agni à La Buisserate, un quartier de Saint-Martin-le-Vinoux.
Devenu artisan potier comme son père, son atelier, la poterie du Néron, était située à proximité de la voie de chemin de fer Grenoble-Lyon.
C’est sa femme Marguerite qui se chargeait des décors des poteries.
Félix Faure fut réformé définitivement en 1940 en raison de son état de santé.
Dès que le Mont Néron commença à servir de refuge aux réfractaires au S.T.O., la famille Faure les ravitailla et quand vint le temps de l’action, Félix Faure informa la Résistance, et notamment le groupe "Combat", sur le trafic ferroviaire, ce qui permit des sabotages.
Il fut arrêté à son domicile le 18 août 1944 par des miliciens et Waffen-SS français, qui incendièrent également la maison.
Transporté à Grenoble (Isère), il y fut sommairement exécuté à l’angle de la rue Nicolas Chorier et de la rue Joseph Rey.
Il obtint la mention "Mort pour la France".
Il fut, après des années de tergiversations pour savoir son action relevait de la Résistance intérieure française (R.I.F.) ou des Forces françaises de l’Intérieur, homologué comme membre du 3ème Bataillon de F.T.P.F. de l’Isère des Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Saint-Martin-le-Vinoux et de Roussillon.


Voir : Grenoble, d’octobre 1943 à août 1944


Notice provisoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234846, notice FAURE Félix par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 30 novembre 2020, dernière modification le 18 avril 2021.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 et 619 — Arch. dép. Isère, RMM, 11NUM/1R1562_04, p. 79 — SHD Vincennes, GR 16 P 217710 ; GR 19 P 38/20 — AVCC Caen, AC 21 P 182483 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Geneanet — http://proveysieuxenchartreuse.blogspot.com/2012/01/felix-faure-etait-potier-saint-martin.html — État civil

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable