KAISION François, Joseph [dit Titi] [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né à Reims (Marne) le 23 février 1855 ; mort le 2 février 1906 à Paris (XXeme arr.) ; ouvrier mégissier ; anarchiste de Saint Denis (Seine-Saint-Denis), de Reims et de Grenoble (Isère).

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

François Kaision avait été condamné à Paris le 24 novembre 1885 à 25 francs d’amende pour « ivresse et outrages à agents ».
En 1890, il résidait à Saint Denis où il travaillait à l’usine Claparède où il croisa vraisemblablement le compagnon Chaumentin dit Chaumartin qui y était employé comme mécanicien et était également membre du groupe de Saint Denis.
Le 1er mai 1890, à 8 heures du matin, des inspecteurs du service de la Sûreté avaient arrêté à Saint-Denis : François Kaision, Anselme Monpercé, âgé de quarante ans ; François Pourrv, cinquante-quatre ans ; Philogéne Ségard, quarante ans ; Ernest Bourgeois, trente-six ans.
Ils étaient inculpés d’excitation à des attroupements. Ils furent mis à la disposition de MM. Rouquier et Boutellier, commissaires de police. Ils étaient considérés comme des anarchistes dangereux qui organisaient la manifestation du 1er mai à Saint-Denis.
Début juillet 1890, Kaision était allé à Reims avec le compagnon Auguste Faugoux, gérant du Père peinard, pour y faire de la propagande, notamment auprès des soldats. La police le qualifiait « d’anarchiste militant préconisant l’emploi de moyens violents ». Le 18 août 1890, il demeurait 16 rue de Fléchambault à Reims et n’avait pas de travail. Il était inscrit sur la liste de tirage au sort de Vitry-sur-Seine.
A l’automne 1890, il demeurait 149 rue Barbatre à Reims et était le secrétaire du groupe La jeunesse libertaire. Il quitta Reims le 20 septembre 1890.
Vers la fin 1893 il fut signalé comme ayant disparu "furtivement" de Grenoble.
Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893. Il demeurait 30 rue d’Aubervilliers à Sain-Denis.
Il fut perquisitionné 49 rue Saint-Charles et arrêté le 9 mars 1894. Son dossier à la Préfecture de police portait le n°288.495. Sa notice individuelle fut transmise par la Préfecture de police au juge d’instruction, le 30 mars. Il fut libéré le 4 avril.
Kaision figurait sur l’état des anarchistes au 31 décembre 1894. Il demeurait 55 boulevard d’Italie. Sur l’état au 31 décembre 1896, il était noté « recherché ». Sur celui de 1901, il habitait 15 passage Ménilmontant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234950, notice KAISION François, Joseph [dit Titi] [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 1er décembre 2020, dernière modification le 1er décembre 2020.

Par Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

SOURCES :
Archives départementales de la Marne 30M73 — Le Père Peinard année 1890 — Archives de la Préfecture de police Ba 78, 1500 — Archives Nationales BB 186449 — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — La Patrie 2 mai 1890 — Le Journal 10 mars 1894 — Archives de Paris. Etat civil — Notice François Kaision du Dictionnaire biographique des militants anarchistes.

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