CRAMER Stéphan

Par Jean-Luc Marquer

Né le 7 février 1899 à Buzan (Roumanie), massacré le 22 juin 1944 à Grenoble (Isère) ; coiffeur ; victime civile

Stéphan Cramer était le fils de Cristeo et de Lezo Cristea Cramer.
Divorcé d’Yvonne Feugier, il avait épousé en secondes noces Alice, Marie, Pauline Meynier. Il était coiffeur et habitait 3 rue de Bonne à Grenoble (Isère).
Le 22 juin 1944, à partir de 18h30, la police allemande assistée par des miliciens effectua une opération de police dans une chambre sise au 4ème étage d’un immeuble du 8 place Grenette à Grenoble, domicile d’Hagop Arshagian.
Selon le chef de la police allemande, les personnes qui se trouvaient à l’intérieur de la chambre ouvrirent le feu et ses hommes furent contraints de riposter.
Selon les éléments trouvés par le commissaire de police du 3ème arrondissement, des cartes et des sabots de baccara, cette chambre était une salle de jeux clandestine.
Après la guerre, lors du procès d’un indicateur de la Milice, garçon au café des Deux Mondes, on apprendra que ce tripot clandestin avait été ouvert à l’instigation de la propriétaire des lieux.
Au cours de l’opération, une quinzaine d’hommes aurait été arrêtée, dont quatre blessés et trois furent tués. Parmi les personnes arrêtées, une au moins fut déportée à Neuengamme (Allemagne) et témoigna pour le Mémorial de l’oppression.
Selon leur habitude, les policiers allemands avaient ôté aux morts tout moyen d’identification.
Le commissaire de police fit transporter les corps à l’École de Médecine.
L’identification fut toutefois rapide puisque le 24 juin 1944, il indiquait dans son rapport les noms et état civil des trois massacrés : Stéphan Cramer, Hagop Arshagian et Dominique Barla.
Les familles furent avisées et purent faire procéder aux inhumations.
Stéphan Cramer obtint la mention "Mort pour la France".
Son nom figure sur la plaque commémorative aux morts pour la France de l’église Saint-Louis de Grenoble.
Après la guerre, lors du procès d’un indicateur de la Milice, garçon au café des Deux Mondes, on apprendra que ce tripot clandestin avait été ouvert à l’instigation de la propriétaire des lieux.


Voir : Grenoble, d’octobre 1943 à août 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235057, notice CRAMER Stéphan par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 3 décembre 2020, dernière modification le 3 février 2021.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 et 520 — Germain Séverine, Guy Éclache, enquête sur un ultra de la Collaboration, PUG, 2018 — État civil

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