DORCHE Jean, Fidèle, Édouard

Par Jean-Luc Marquer

Né le 27 mai 1922 à Gap (Hautes-Alpes), abattu le 12 juin 1944 à Grenoble (Isère) ; résistant homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.)

Plaque rue de la Bajatière, Grenoble (Isère)
Plaque rue de la Bajatière, Grenoble (Isère)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Jean, Fidèle, Édouard Dorche était le fils de Sadi, Marcel, Georges, mécanicien vulcanisateur, et de Gabrielle, Marie, Louise Pascal, Son épouse.
Le couple eut trois garçons Sadi, Jean et Marcel.
La famille habitait à Gap (Hautes-Alpes).
Sadi Dorche, militaire au 1er Régiment de Zouaves, périt en mer au cours du naufrage du paquebot "Lamoricière" le 9 janvier 1942, alors qu’il revenait d’Alger vers la France métropolitaine.
Jean Dorche et son frère Marcel s’engagèrent dans la Résistance.
Le 12 juin 1944, vers 23 heures, la police allemande accompagnée de soldats allemands effectua une opération dans un débit de boissons, le Clos Jourdan, 19 rue Maurice Barrès (aujourd’hui rue de la Bajatière) à Grenoble.
Affirmant qu’ils s’étaient heurtés à une vive résistance armée, les Allemands abattirent trois hommes et arrêtèrent la propriétaire, Marie Jourdan, et un dénommé Pierre.
Le lendemain matin, le commissaire de police du 3ème arrondissement, appelé sur les lieux, constata que se trouvait dans le jardin un cadavre en chemise. et put vérifier qu’il était circoncis. Cette victime ne fut jamais identifiée autrement que par un prénom incertain : René.
Dans une chambre au deuxième étage, il trouva les corps d’Alfred Boujard, qui s’apprêtait à épouser Marie Jourdan, et de Paul Paoli, dont l’enquête de police prouva qu’il s’agissait en fait de Jean Dorche. Comme dans le jardin, les corps étaient à demi dévêtus.
Le commissaire de police du 3ème arrondissement fit transporter les corps à l’École de Médecine.
Jean Dorche obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (D.I.R.).
Il fut décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume.
Marcel Dorche mourut au combat à Jarjayes (Hautes-Alpes).
Le nom de Jean Dorche figure sur le monument aux morts de Gap, au côté de celui de ses frères, sur une plaque apposée en 2019 sur le mur de la maison où ses frères et lui vécurent à Gap et sur une plaque commémorative apposée rue de la Bajatière à Grenoble (orthographié Dosche).
Marie Jourdan, déportée, mourut à Ravensbrück (Allemagne) le 2 novembre 1944.


Notice provisoire


Voir : Grenoble, d’octobre 1943 à août 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235096, notice DORCHE Jean, Fidèle, Édouard par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 4 décembre 2020, dernière modification le 18 avril 2021.

Par Jean-Luc Marquer

Plaque rue de la Bajatière, Grenoble (Isère)
Plaque rue de la Bajatière, Grenoble (Isère)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 et 519 — SHD Vincennes, GR 16 P 189602 (à consulter) — AVCC Caen, AC 21 P 122177 et AC 21 P 636169 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Geneanet — État civil

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable