PEYRONNE Marie, épouse LUC

Marie Peyronne était la fille d’Étienne Peyronne « de Jean-Pierre », cultivateur âgé de trente-quatre ans et de Catherine Pagès « Pierrillou » âgée de trente-deux ans. Elle se maria le 23 mai 1913 à Cette [Sète] (Hérault) avec Étienne Luc né à Sentenac le 1er septembre 1887, cultivateur, domicilié alors à Sète.

En 1944, « cultivatrice », elle résidait toujours avec son mari dans son village natal pyrénéen du Couserans.

Le 10 juillet, elle s’était rendue à Saint-Girons, ville sous-préfecture, au marché. Elle effectuait le voyage le voyage dans une camionnette bâchée (remplaçant inopinément l’autobus de ligne en panne) à laquelle était attelée une remorque. Ce véhicule tomba dans une embuscade tendue par un groupe de FTPF (le groupe lorrain de Gabre) qui faisait partie du maquis de la Crouzette formé le 12 juin (Voir Plaisant René). Ces résistants confondirent la camionnettequi se rendait à Saint-Girons avec un autre véhicule allemand dont ils connaissaient le passage imminent au lieu-dit des Trois arches du Kercabanac, dans les gorges de la Ribaouto, où la route du haut Salat passe sous un tunnel (commune de Soueix-Rogalle).

Quatorze personnes furent atteintes par les balles des maquisards. Elles furent amenées à l’hôpital de Saint-Girons (23 rue de l’Hôpital). Quatre d’entre elles moururent le jour même, une autre victime expira le 25 juillet.

Le mari déclara le décès de Marie Peyronne à l’état civil de Saint-Girons. Son nom figure [« Luc Marie »] sur le monument aux morts de la commune de Sentenac-d’Oust.

Voir Soueix-Rogalle (Ariège), Kercabanac, civils massacrés par erreur par un groupe de la 3103e compagnie de FTPF de l’Ariège (maquis du col de la Crouzette), 10 juillet 1944