MAZUEL Joseph, François, Lucien

Fils d’Antoine, cultivateur et de Mariette Bohat, mort le 27 novembre 1990 à Cébazat (Puy-de-Dôme), Joseph Mazuel était ouvrier chez le manufacturier de caoutchouc Bergougnan à Clermont-Ferrand. Sa femme Jeanne Mazuel, née Debas le 6 juin 1906 était aussi militante à la CGT chez Michelin. Ils ont eu 3 enfants, 2 filles et 1 garçon, Rolland, le dernier né le 26 août 1937.
Il adhéra au Parti communiste (PCF) en 1936. En 1937 il était secrétaire de la cellule Staline chez Bergougnan et responsable des 3 cellules du Parti dans l’entreprise.

Membre de la CGT au sein de la section Bergougnan du Syndicat des Produits chimiques de Clermont et des environs, il était membre du Conseil Syndical du syndicat en février 1937, votant l’exclusion de d’un des membres du Conseil, Jean Bellan, apprès qu’il ait mis en cause Robert Marchadier, la grande figure de la CGT Michelin.

Au congrès de l’Union locale CGT de Clermont-Ferrand, le 18 juillet 1937, le syndicat des produits chimiques représente 11000 des 3000 adhérents mais n’a droit qu’à 5 siège sur 40 soit 1/8éme. Mazuel fut élu à la Commission administrative aux côtés de Marcel Levaltier, Antoine Prugne, Vedeux et Robert Marchadier.

Début 1938, le PCF mena une campagne intense afin de contribuer à l’essor d’une structure, Les Artisans de l’Unité, qu’il avait initié. Ceci fut particulièrement vrai chez Michelin et Bergougnan. Lors d’une réunion des Artisans de l’Unité, le 22 janvier 1938, en l’absence de représentants SFIO non venus, on apprend que le mouvement est passé de 1200 à 3000 adhérents. Un bureau élargi est alors élu, tenant compte de l’essor du mouvement. Gillet est élu secrétaire avec également Claude Planeix. trésoriers Gobin et Marcheix, autres membres du bureau : Debas, Chaput, Joseph Mazuel, Péchot et Constanty.

On ignore la situation de Joseph Mazuel sous l’Occupation. Il n’a pas de dossier de résistant. En 1943 il a été licencié de chez Bergougnan sans raison réelle mais surement à cause de son mandat syndical et son appartenance au PCF
Cette même année 1943 il a été interné ou emprisonné plusieurs mois pour faits politiques. En 1945 il a été réintégré chez Bergougnan et il a obtenu pour sa famille une cité au 1 rue Descartes à Clermont-Ferrand.

En 1948, il est secrétaire de la CGT Bergougnan au moment de l’important conflit qui surgit chez Bergougnan et entraîna l’occupation de l’usine par la troupe pour s’opposer à l’occupation des ouvriers. Le syndicat des produits chimiques serait alors dirigé par un certain Van Hotte. Le 23 juin 1948, la CGT Michelin autorisa les ouvriers Bergougnan a reprendre le travail bien que la CGT ait ici refusé l’accord patronal signé par FO et la CFTC. Le conflit avec occupation se poursuivit chez Michelin mais Mazuel fut autorisé à accepter la reprise du travail chez Bergougnan. Le même jour, 18 ouvriers Bergougnan étaient condamnés, dont 11 à prison ferme, suite aux incidents nés lors du conflit dans l’usine.
Il était encore membre du PCF à la fin des années 70, membre des Vétérans du Parti, membre de la section Clermont-Ouest, habitant 1 rue Descartes puis en 1980 il déménagea 47 rue de Lecuelle à Clermont-Ferrand et releva de la section Duclos.
Son fils Rolland et la fille de ce dernier furent également des militants CGT.