DURUP Jean

Par Michel Pinault

Né le 8 juillet 1932 à Paris (VIe arr.) ; chercheur scientifique puis professeur d’Université ; syndicaliste du SNCS puis du SGEN ; militant du PCF puis du PS, des Verts.

Son père, Gustave Durup, sous-directeur de laboratoire au Collège de France, participa à la Résistance. Sa mère, Émilie Russmann (1895-1988), était bibliothécaire, écrivaine, poétesse et traductrice. Jean Durup, marié et divorcé à trois reprises, eut quatre enfants. Il fut champion de France universitaire de pelote basque à main nue (1951).

Élève au lycée Henri IV (Paris) puis licencié ès sciences (1952) et docteur (1959), Jean Durup fut successivement chercheur au CNRS (1954-1968, médaille d’argent du CNRS en 1968), puis professeur jusqu’à l’âge de la retraite (Université Paris-Sud, CEA-Saclay, Université de Toulouse).

Il fit son service militaire, à partir d’août 1959, dans le Service de santé au titre de spécialiste des rayons X.

Jean Durup, membre du Syndicat national de l’enseignement universitaire et de la recherche scientifique-FEN depuis 1954, entra à la commission administrative et au bureau du Syndicat national des chercheurs scientifiques-FEN au congrès de mars 1961 et y resta jusqu’en décembre 1964. Il représentait le SNCS à la CA nationale de la FEN en 1964 et 1965. Par la suite, il fut élu au comité national du CNRS (1966-1970). En 1972, à Toulouse, il adhéra au SGEN-CFDT et fut membre du conseil syndical du SGEN de Haute-Garonne (1990-1998).

Jean Durup fut membre du conseil constitutif de l’Université Paris-Sud (1969-1970), membre du conseil scientifique de Paris-Sud (1971-1974), directeur de l’UER de 3e cycle et Recherche du centre scientifique d’Orsay (1981-1984), membre nommé du Comité national des universités (1987-1991).

Professeur à l’Université Paul Sabatier à Toulouse, dans les années 1990, il faisait partie de l’Institut de recherches dans les systèmes atomiques et moléculaires complexes. En 1998, il appartenait au comité de parrainage de l’Institut Charles Darwin.

Jean Durup était membre du Parti communiste français (1950-1961 après son service militaire), « oppositionnel » de 1956 à 1959, écrivait dans La Nouvelle critique. Après le XXe congrès du PCUS, il se rattachait aux « Italiens ». Des quatre membres du secrétariat de la section du Ve arrondissement de Paris, trois étaient alors, selon lui, des « oppositionnels » (Jean-Pierre Vigier*, Lucette Merlet* et lui), « membres d’une fraction organisée qui eut la confiance de Waldeck Rochet* ». Ce groupe se réunissait, en général, chez Yvonne Halbwachs*. Il fut, par ailleurs, un des cofondateurs du Comité Audin (1958) et membre du Comité international contre la répression, dirigé par Jean-Jacques Marie dans les années 1970. Membre du Parti socialiste (1981-1985), puis adhérent des Verts (1994-1996), il fut membre de l’Union pour la semaine de quatre jours (1996-2000) et, à ce titre, candidat aux élections législatives de 1997. Il réadhéra en 2000 au PS.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23524, notice DURUP Jean par Michel Pinault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 7 août 2021.

Par Michel Pinault

SOURCES : Bulletin du SNCS. — Fiche autobiographique, 18 février 2008. — Entretien, 7 avril 2008 — Notes de Jacques Girault.

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