VIRLOGEUX Fernand, Étienne

Fils d’un ouvrier mineur, il se maria le 17 novembre 1928 à Buxières avec Marie Dauvillaire. Fils du délégué mineur, après une première tentative d’embauche en 1920, il fut enfin accepté au Méglin, le 2 novembre 1929, il est âgé de 24 ans.
Avec son ami Henri Pontet, ils participèrent, le 14 août 1921, au premier congrès des Jeunesses Ouvrières et Paysannes (congrès de Montluçon) qui donna naissance à la XVe Entente des Jeunesses communistes.
En décembre 1940, la direction des mines avait décidé de faire travailler les mineurs un dimanche sur deux, Fernand Virlogeux, déchu de son mandat syndical, organisa plusieurs mouvements de grève durant ce mois (150 mineurs y participèrent, seuls 7 ou 8 ne suivirent pas le mouvement). Suite à cette action et par décision des autorités trois mineurs, Lucien Lépée, Léon Lajarge et Fernand Virlogeux, furent arrêtés et internés à Nexon le 9 février 1941. Fernand rejoignit son père Jean-Baptiste qui avait été arrêté quelques jours avant, ils furent déportés ensemble à Djelfa et Bossuet (Algérie). Suite au débarquement des alliés le 8 novembre 1942, il ne quitta Bossuet qu’en mai 1943 et ne rentra en France que le 31 décembre 1944. Il témoigna des conditions de sa déportation dans le livre de son ami Robert Fallut.
Membre du bureau de la cellule Henri Pontet en 1948 (84 adhérents) puis en 1950, il fut membre du bureau du comité de section de parti communiste à Buxières.
À la libération, les petites mines du bassin de l’Aumance reprenant lentement leur activité, il eut une activité syndicale importante et devint délégué mineur. Avec le secrétaire du syndicat René Michard, il fut l’un des organisateurs de la grande grève des 1 400 mineurs du bassin de l’Aumance (octobre-novembre 1948).