MOSCATELLI Fernand

Fils d’Ange Moscatelli et d’Adèle Laurenti, mais orphelin à l’âge de dix ans et élevé par sa tante, célibataire, il était employé aux raffineries de sucre Saint-Louis à Marseille. Communiste, il était secrétaire général du syndicat CGT des raffineurs en 1935, membre de la commission administrative de la Bourse du travail. Mobilisé pendant la guerre, il fut rendu à la vie civile le 12 août 1940. La police spéciale considérait que ce militant, qui aurait été, d’après elle, à la tête de tous les mouvements depuis 1934, était « très dangereux » et devait être interné comme l’était son adjoint Jean Piémonte. Il fut interné au camp du Chaffaut (Basses-Alpes/Alpes-de-Haute-Provence) par un arrêté du 10 décembre 1940. Il avait été incarcéré lors de la vague d’arrestations qui avait accompagné le premier démantèlement de la direction clandestine du parti communiste à la mi-octobre 1940. Bénéficiant d’un non-lieu de la part de la justice militaire, il fut extrait du Bas-Fort Saint-Nicolas, le 11 décembre, pour être conduit au camp d’internement. Il fut transféré quelques mois après au camp de Bossuet (Algérie).