MASSELOT Jean, Émile, Lucien

Par Jean-Luc Marquer

Né le 7 septembre 1919 à Saucourt-sur-Rognon (aujourd’hui Doulaincourt-Saucourt, Haute-Marne), tué au combat le 15 juin 1944 à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) ; sans profession connue ; résistant de l’Armée secrète, homologué sergent des Forces françaises de l’Intérieur.

Tombe de Jean MASSELOT, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Tombe de Jean MASSELOT, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Photo : Thierry Pinel, Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Jean Émile, Lucien, Masselot était le fils de Louis Georges, tréfileur, et de Henriette Maria Desnoues, son épouse.
Il épousa Josette, Suzanne Tournier. En 1944, le couple habitait 17 rue Ernest Calvet à Grenoble (Isère).
Jean Masselot s"engagea dans la Résistance, et répondant à l’ordre de mobilisation lancé par le chef militaire du Vercors, François Huet, il rejoignit le maquis du Vercors, secteur 8 de l’AS Isère, le 9 juin 1944. Il était caporal-chef au 6ème Bataillon de Chasseurs Alpins reconstitué.
Deux compagnies de maquisards s’étaient installées à Saint-Nizier-du-Moucherotte afin de tenter de verrouiller l’accès au massif du Vercors par la route venant de Grenoble.
Le 13 juin 1944, l’état-major allemand lança un bataillon pour forcer le passage et, en cas de succès, pouvoir effectuer une première reconnaissance du dispositif du maquis.
Faiblement armés, les maquisards eurent du mal à tenir la position. L’arrivée de la compagnie Chabal fit tourner le combat en leur faveur et les troupes allemandes rebroussèrent chemin.
Le 14 juin 1944, alors qu’il se trouvait à Grenoble, Jean Masselot rejoignit la compagnie Chabal du 6ème Bataillon de Chasseurs Alpins à sa demande, afin de remplacer un des camarades tués lors des combats du 13 juin 1944. (Pierre Tanant, « Le drame du Vercors »).
Le 15 juin 1944, après un tir d’artillerie lourde, les Allemands attaquèrent en force avec l’appui de leur aviation et l’aide de miliciens.
Le combat, par trop inégal, amena à un repli général quatre heures plus tard. Certains préférèrent se sacrifier sur place comme Jean Masselot, qui fut tué vers 10 heures à Rochetière, Jacques Bonnoront ou Paul Itier.
Saint-Nizier-du-Moucherotte fut incendié et les hameaux de Charvet, des Guillets, des Michallons, de la Rochetière, des Roux furent entièrement détruits après pillage.
Jean Masselot obtint la Mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, sergent des Forces françaises de l’Intérieur.
Il fut inhumé à Grenoble au cimetière Saint-Roch, carré 6, rang 6, emplacement 01110.
La tombe 7 de la Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte porte son nom.
Il figure également sur le monument aux morts d’Andelot (Andelot-Blancheville, Haute-Marne) et sur l’une des plaques commémoratives 1939-1945 dans la chapelle de l’Ermitage à Cuves (Haute-Marne).


Notice provisoire


Voir : Saint-Nizier-du Moucherotte
Voir : Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235384, notice MASSELOT Jean, Émile, Lucien par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 11 décembre 2020, dernière modification le 8 février 2022.

Par Jean-Luc Marquer

Tombe de Jean MASSELOT, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Tombe de Jean MASSELOT, Nécropole Nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Photo : Thierry Pinel, Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 — SHD Vincennes, GR 16 P 401546 (à consulter)— AVCC Caen, AC 21 P 82008 (à consulter) — Mémoire des hommes — Geneanet — Mémorial GenWeb — https://www.gescimenet.com — État civil

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