LAPOINTE Nicolas, Céleste [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né le 19 novembre 1848 à Marbache (Meurthe -et-Moselle) ; mort le 31 mars 1928 à Paris (XIIIe arr.) ; cordonnier ; anarchiste parisien et du Havre (Seine-Maritime).

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

Nicolas Lapointe se maria le 23 décembre 1872 à Metz (Moselle) avec Françoise Biven.
Le 15 décembre 1873, à la naissance de son fils Louis, François, il habitait à Nancy.
Le 25 mars 1884, à la naissance d’un autre fils (Georges, Emile), il demeurait rue Augustin Normand au Havre. En 1890, à la naissance de son fils Jacques, Louis, il habitait toujours au Havre.
En 1882, Lapointe travaillait à Reims chez un fabriquant de chaussures et demeurait rue des Trois Piliers. Son entreprise fit faillite et il se retrouva dans la précarité.
A la fin de l’année 1891, Paridaen, venant de la région parisienne, arriva au Havre. Il prit ses repas chez Nicolas Lapointe. La famille demeurait 42 rue Thibault.
Paridaen qui était sans argent, acheta une voiture, une tente, des tréteaux et 70 francs de marchandise. Avec Marie, la fille de Lapointe, ils se mirent à vendre des noix, des marrons et des oranges.
Du mois d’octobre au mois de décembre 1891, Louis Lapointe envoya de l’argent à son père qui cherchait un emploi à Paris. L’argent expédié par mandats, provenait probablement de vols commis par Louis. Paridaen aida la famille Lapointe lors de son déménagement vers Paris, en utilisant la voiture dont il se servait sur les marchés.
Sur un registre compilant les adresses des anarchistes, établi par la Préfecture de police, il était noté les mentions suivantes : « Lapointe Louis et Nicolas, Céleste (père et fils) : 14 rue Myrrha en 1892. 13 rue du Ruisseau (3e brigade de recherches, le 28 novembre 1892). 19 passage du Poteau, décembre 1893) Dossier 3.609 »
Dans la nuit du 3 au 4 janvier 1892, Louis Lapointe et ses complice se partagèrent le butin d’un vol, en présence de Marie Lapointe qui avait été réveillée.
Le 5 janvier 1892, la famille Lapointe rejoignait le père Nicolas à Paris où il avait trouvé du travail.
Le 17 février 1892, sur commission rogatoire d’un juge d’instruction du Havre, la police perquisitionnait 14 rue Myrrha, au domicile des époux Lapointe, perquisition qui amenait la découverte d’armes (coup de poing, fusil) et d’objets volés. Louis Lapointe tenta de s’enfuir, mordant et donnant des coups de poings aux policiers. Quant à sa mère, elle tenta de s’opposer à l’arrestation de son fils. La police découvrit également des exemplaires du journal La Révolte, appartenant à Nicolas Lapointe.
Le fils de Nicolas Lapointe, Louis, avait été condamné le 27 juillet 1892, à 8 ans de travaux forcés pour vol (voir Paridaen et Lepiez).
Sur une liste d’anarchistes du 18 décembre 1893, Nicolas Lapointe était noté « anarchiste militant, mêlé à l’affaire Chappuliot et Meyruels. »
Il figurait sur l’état des anarchistes au 26 décembre 1893 et demeurait 19 passage du Poteau, il était considéré comme « militant ».
Il était perquisitionné le 1er janvier 1894, la perquisition opérée par le commissaire Prélat étant infructueuse, il était laissé en liberté.
Le 1er juillet 1894, Lapointe était de nouveau perquisitionné à son domicile 5 cité Durel par le commissaire Archer qui saisissait 5 notices de l’Agence nationale (agence d’informations). Il était arrêté.
Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1894. Il demeurait passage des 4 Frères à Saint-Ouen. Sur celui du 31 décembre 1896, deux adresses étaient inscrites : 9 impasse Molin et 10 rue Buzelin. Sur l’état de 1901, il était noté « disparu ».
A la fin de sa vie, il demeurait 50 rue du Vieux Chemin à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235385, notice LAPOINTE Nicolas, Céleste [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 10 décembre 2020, dernière modification le 15 décembre 2020.

Par Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

SOURCES :
Archives de la Préfecture de police Ba 310, 1500 — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — Archives de Paris. Etat civil — Archives départementales de Seine-Maritime. Etat civil et 2 U 2044.

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