BROUSTRA Jean-Baptiste

Par Bernard Rablade

Né le 16 mars 1801 à Sore lieu-dit "la ville" (Landes), mort à Sore le 13 avril 1874 ; docteur en médecine ; maire en 1871.

Jean-Baptiste Broustra est le fils de Jean Odet Broustra, cultivateur, né à Sore le 18 août 1761, et de Catherine Castaignéde née à Trensacq (Landes) lieu-dit "Désert" le 26 mai 1768.
Ancien élève des hôpitaux et hospices civils de Paris, il soutint une thèse sur la phthisie (tuberculose pulmonaire) à la faculté de médecine de Paris le 13 août 1832 pour obtenir le grade de docteur.
Il a également participé à un concours organisé par la Société de médecine de Marseille en 1846 et a reçu la médaille d’argent du meilleur mémoire sur les ressources de la flore médicale indigène présente aux médecins des campagnes ; les propriétés peu connues et cependant bien constatées par sa propre expérience des diverses plantes et de leur emploi (Archives générales de médecine- journal complémentaire des sciences médicales – réf : 386910 - Série 4 - tome X).
Élu conseiller municipal de Sore de Janvier 1835 à novembre 1871, il a accédé à la fonction de maire du 18 mai 1871 au 11 novembre 1871.

Sore, avait été la seule commune landaise a voter majoritairement "NON" au rétablissement de l’empire. Après la défaite de Sedan et la proclamation de la 3ème République, les élections législatives du 8 février 1871, ont montré une solide implantation des Républicains à Sore, confirmant les résultats de 1863 et de 1869.
On parle à l’époque de "la petite République de Sore" comme étant l’une des communes les plus démocrates de l’Aquitaine.
Céline Piot- (histoire modernes et contemporaine- Les résistances à la République dans le coeur de la Gascogne) pense qu’il faut peut-être y voir l’influence du quotidien "La Gironde" journal Républicain et anticlérical.

Il a légué à la commune la somme de 115 000 francs de capital, déduction faite des droits de mutation, pour être employée en acquisition d’une rente sur l’État qui servira à la construction d’un hospice, et deux locaux pour les pauvres.
Ayant rendu de grands services comme médecin il a mérité la reconnaissance de ses concitoyens comme bienfaiteur de la commune.
C’est, seulement le 3 décembre 1899 (25 ans après son décès) que le Conseil municipal, présidé par Louis Callen, mû par un sentiment de reconnaissance et désireux d’honorer la mémoire de ce bienfaiteur de la commune, décida de dénommer la grand rue : Rue Broustra.
Il était décédé à Sore le 13 avril 1874 à l’âge de 73 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235392, notice BROUSTRA Jean-Baptiste par Bernard Rablade, version mise en ligne le 11 décembre 2020, dernière modification le 16 décembre 2020.

Par Bernard Rablade

SOURCES : Archives générales de médecine- journal complémentaire des sciences médicales – réf : 386910 - Série 4 - tome X.

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