PINTORI François [PINTORI-CANOVAS-RUBIS François, dit]

Par Renaud Poulain-Argiolas

Né le 10 mai 1922 à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône), mort le 15 janvier 1978 à Miramas (Bouches-du-Rhône) ; cheminot ; militant communiste de Miramas (Bouches-du-Rhône), syndicaliste CGT.

François Pintori à son travail

Le recensement de 1931 révèle que François Pintori et sa fratrie vivaient chez un oncle et une tante dans le quartier de la Rebeyrolle à Miramas. Le foyer était composé ainsi : Martino Polo (chef de famille), né à Aviano (province de Pordenone) dans la région autonome du Frioul-Vénétie Julienne (Italie) en 1876, journalier chez Ernest Seraillet ; Madeleine Boschian (sa femme), née également à Aviano en 1876, sans profession ; Joseph Polo (leur fils), né en 1900 à Aviano, journalier chez Seraillet ; Émile Polo (leur deuxième fils), né en 1912 à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), journalier chez Seraillet ; leurs neveux et nièces : Sebastian Pintori, né en 1916, journalier ; Catherine Pintori, née en 1919 ; François Pintori ; Maria Pintori, née en 1926. Tous les enfants Pintori étaient nés à Saint-Chamas et tous les membres du foyer étaient de nationalité italienne.
François Pintori devint très jeune orphelin et fut adopté plus tard par Mme Canovas-Rubis, veuve Sanchez. Il garda le double patronyme espagnol de sa mère adoptive en plus de Pintori.

Il se maria dans les années 1940 avec Monica Mateos, née en 1921 à Quismondo (province de Tolède) dans la communauté autonome de Castille-La Manche (Espagne). Elle était venue en France à l’âge de 18 ans avec ses parents, fuyant la guerre civile espagnole. Les Mateos avaient d’abord vécu à Portbou (province de Gérone) en Catalogne (Espagne), avant de s’installer dans les Bouches-du-Rhône. François Pintori et Monica Mateos eurent ensemble quatre filles et deux fils de 1948 à 1962.

Après avoir touché à différents métiers, François Pintori entra à la SNCF où il travaillait comme peintre au service de l’entretien. Il eut notamment pour collègues Jean Pédinielli et ses fils Jules et Dominique. Il milita à la CGT et au sein de la cellule communiste cheminote Marcel Cachin (d’après des compte-rendus de réunions portant sur la période allant de mai 1966 à avril 1968) avec Jean-Marie Argiolas, Gérard Fabrier, Roger Juana, Jean Astier (voir Yvonne Astier), Raymond Perrot et Jean Pédinielli. Dans les années 1970, suite à un redécoupage des cellules de cheminots, il était membre de la cellule Pierre Semard.

Très souvent présent pour les affichages du PCF, aux dires de certains de ses anciens camarades, sa carrure imposante leur garantissait une forme de sérénité. Dans ces scènes nocturnes souvent animées et parfois brutales, en sa présence il était peu probable qu’on s’en prenne à eux physiquement. Il fut particulièrement impliqué dans la campagne de la liste menée par Georges Thorrand lors des élections municipales de 1971.

Lors de l’enterrement de François Pintori, c’est Dominique Pédinielli, secrétaire de la cellule Pierre Semard et membre du conseil syndical, qui prit la parole au nom du PCF et de la CGT pour rendre hommage à leur camarade.

François Pintori est enterré au cimetière de Miramas avec sa femme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235398, notice PINTORI François [PINTORI-CANOVAS-RUBIS François, dit] par Renaud Poulain-Argiolas, version mise en ligne le 13 décembre 2020, dernière modification le 13 février 2021.

Par Renaud Poulain-Argiolas

François Pintori à son travail

SOURCES : Données des sites Filae et Généanet. — Propos recueillis auprès de Jean Pintori, fils de l’intéressé. — Propos recueillis auprès de Dominique Pédinielli. — Archives Argiolas. — Cimetière de Miramas.

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