BRÉMOND Gaston, Fortuné, Marius

Fils de Félix Brémond, cafetier, et d’Elisabeth Napoléon, Gaston Brémond fut élève maître à l’école normale d’Avignon. Classe 1914, il fut incorporé dans l’infanterie le 5 septembre, promu caporal le 4 novembre 1914, envoyé au front le 18 avril 1915. Ramené à l’arrière pour maladie à deux reprises, automne 1915 et printemps 1916, il fut blessé au bras droit par un éclat d’obus le 3 août 1917, d’où une troisième évacuation et une longue hospitalisation conduisant à sa démobilisation le 8 novembre 1918.

Instituteur à Claret (Alpes-de-Haute-Provence), il épousa là le 23 août 1919, Gabrielle Marie Joséphine Arnaud qui, sans profession, allait être bientôt éloignée du village natal par la mutation du mari. La première fille vint au monde en 1922 à Claret, la seconde à L’Escale (Alpes-de-Haute-Provence) où le ménage était recensé cette année-ci comme en 1931.

Secrétaire de la section départementale du syndicat CGT des instituteurs en 1929 et 1934, Brémond participa aux congrès nationaux, notamment celui de 1929 à Paris. Il avait, l’année précédente, assisté au congrès tenu dans la même salle de la capitale par la Fédération des fonctionnaires pour décider l’adhésion à la CGT. Membre de la commission exécutive de la section bas-alpine de cette fédération en 1935, il était en même temps secrétaire général du cartel départemental des services publics, et avait été élu par le congrès du 24 juin 1934 au bureau de l’UD-CGT.
Est-ce lui, ou un homonyme, qui appartint en 1938 au bureau fédéral de la SFIO des Basses-Alpes aux côtés de Victor Gérard ? Il avait dès avant le recensement de 1936, quitté L’Escale, et peut-être déjà le département pour Nice où il était domicilié fin 1939.