COMINOTTO Enrico.

Bien que seulement âgé de dix-sept ans, Enrico Cominotto fait déjà partie du cercle de jeunes « Karl Marx » dans sa ville natale. Après la scission de Livourne (Toscane) en 1921, il adhère au Parti communiste italien (PCI). Au retour de son service militaire en Afrique, il trouve le fascisme installé en Italie. Connu comme communiste, il s’exile d’abord en France et aux Pays-Bas.

Enrico Cominotto s’établit en Belgique depuis 1925. Il se joint aux groupes italiens du Parti communiste de Belgique (PCB). Il linotypie leur journal, Il Riscatto, s’occupe de son administration et des envois. Arrêté et expulsé plusieurs fois de Belgique à cause de ses activités politiques, Cominotto jouit cependant de certaines mesures de clémence dues à des interventions de personnalités belges (Pierre Vermeylen, Vincent Volckaert...) et au fait qu’il est marié à une Belge et père de famille. À la fin de 1933, il suspend ses activités au sein du Parti communiste afin de pouvoir rester en Belgique.

En 1944, Enrico Cominotto est l’un des premiers membres de la « Coalizione antifascista », fondée à Bruxelles pour représenter la colonie italienne. Il y représente le PCI. C’est lui qui propose au bordighiste, Ottorino Perrone, représentant de la Croix Rouge italienne, de regrouper à Bruxelles les prisonniers italiens libérés par les Alliés.
Au sein de la « Coalizione antifascista » de Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), Cominotto est spécialement chargé de l’entretien des prisonniers à la Casa d’Italia, rue de Livourne. À la Libération, il est désigné comme représentant communiste au sein de la « Coalizione”.

Après 1945, Enrico Cominotto continue à militer au syndicat des typographes, devenu par la suite syndicat du livre ; il sera décoré pour quarante ans d’adhésion à ce syndicat.