BRAECKMAN Joseph, dit Jef.

Par Jean Neuville

Mont-Saint-Amand (Sint-Amandsberg aujourd’hui commune de Gand-Gent, pr. Flandre orientale, arr. Gand), 21 juillet 1884 – 21 septembre 1956. Ouvrier du bois, militant syndical chrétien, permanent dans le secteur du bois et bâtiment, puis dirigeant de la Fédération (chrétienne) belge des travailleurs du bois et du bâtiment, dirigeant syndical international, conseiller communal et échevin de Mont-Saint-Amand.

Menuisier-ébéniste, Joseph, dit Jef, Braeckman s’affilie à l’âge de quinze ans au Syndicat des travailleurs du bois créé en 1890 à Gand. Il en devient le secrétaire en 1911. En 1914, ayant rejoint l’armée belge en France, il est déclaré inapte au service actif. Il travaille dans une usine d’armement.

Rentré en Belgique, Jef Braeckman collabore à la reconstitution du mouvement syndical chrétien. Le 1er octobre 1922, il est nommé président de la Fédération belge des travailleurs du bois et du bâtiment, issue de la fusion, le 1er janvier 1921, de la Fédération des travailleurs du bois de Belgique (1902) et de la Fédération nationale des travailleurs chrétiens du bâtiment (1904). Il la représente au sein du Bureau de la Confédération des syndicats chrétiens à partir du 31 janvier 1933.

Jef Braeckman assume d’autres mandats syndicaux. À Gand où il est propagandiste pour le bois et le bâtiment à partir du 1er juillet 1919, il est désigné, en 1932, comme président de la Fédération régionale des syndicats chrétiens. En 1932 également, il est élu président de la Fédération internationale des syndicats chrétiens du bois. Lorsqu’en 1937, celle-ci fusionnera avec la Fédération internationale du bâtiment lors du Congrès de Paris, Jef Braeckman est désigné comme président de la nouvelle internationale.

Sur le plan politique, Jef Braeckman, conseiller communal depuis 1933, est échevin des travaux publics à Mont-Saint-Amand.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Jef Braeckman s’oppose à l’entrée des organisations syndicales chrétiennes dans l’Union des travailleurs manuels et intellectuels (UTMI), syndicat unique imposé par l’occupant allemand. Sa fédération est la seule à voter « non », le 13 novembre 1940, à la réunion qui prend au final position en faveur de l’UTMI.

Après la guerre, Jef Braeckman participe à la remise en route du syndicalisme chrétien bien qu’il prend sa retraite en 1944. Par la suite, il sera fait chevalier de l’ordre de Léopold II.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235573, notice BRAECKMAN Joseph, dit Jef. par Jean Neuville, version mise en ligne le 13 décembre 2020, dernière modification le 13 décembre 2020.

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