BEYENS Jozef.

Par Jean Neuville

1892 – janvier 1948. Ouvrier dans l’industrie du papier, dirigeant syndical chrétien de la région de Turnhout (pr. Anvers-Antwerpen, arr. Turnhout), résistant.

Jozef Beyens est le président de la section syndicale fondée le 26 décembre 1907 pour les jeunes des patronages à Turnhout par l’abbé Janssens, premier directeur des œuvres sociales chrétiennes. Après la Première Guerre mondiale, il est le premier secrétaire de la Fédération régionale des syndicats chrétiens de Turnhout. Il assumera cette fonction pendant trente ans et sera un pionnier du syndicalisme chrétien dans la Campine.

Lorsqu’en novembre 1927, le comité de la Confédération des syndicats chrétiens (CSC) décide d’intégrer des délégués des fédérations régionales aux côtés des délégués des centrales, dans les comité et au bureau nationaux. Deux délégués représentant les fédérations sont nommés ; Joseph Beyens et Jules Coussens*, secrétaire de la fédération de Courtrai (Kortrijk, pr. Flandre occidentale, arr. Courtrai). Il est à nouveau élu à ce mandat en janvier 1937.

La Seconde Guerre mondiale et l’occupation allemande provoquent de profonds bouleversements à la CSC. Déjà le 14 novembre 1939, le Bureau de la Confédération débat de de l’attitude et des précautions à adopter en cas d’invasion du pays. Jozef Beyens – contrairement à Emiel Verheeke, président de la Centrale chrétienne des ouvriers textiles de Belgique* –, soutient que la situation ne correspond pas à celle de 1914, les conceptions idéologiques maîtresses en Allemagne présentes en 1939 n’existant pas en 1914. Quoiqu’il en soit, Jozef Beyens fait partie du « comité de direction » qui, en 1940, décide de remettre en route les organisations syndicales chrétiennes, contrairement à ce qui avait été décidé avant la guerre. La position exacte de Beyens quant à la question de l’adhésion à l’Union des travailleurs manuels et intellectuels, syndicat imposé par l’occupant, n’est pas connue. Sans doute suit-il la majorité des dirigeants « ralliés » car on le trouve, en qualité de membre du « Comité de direction », à une réunion des wallons « ralliés » le 31 janvier 1941. Il rompt avec l’occupant le 7 août 1941. Il fait, en effet, partie de la Résistance, du Service Socrate.

Tombé malade en 1946, Joseph Beyens reprend le travail fin 1947, mais décède en janvier 1948.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235577, notice BEYENS Jozef. par Jean Neuville, version mise en ligne le 13 décembre 2020, dernière modification le 13 décembre 2020.

Par Jean Neuville

SOURCE : PAUWELS L., Recht en Plicht. Honderd jaar christelijk syndicalisme in de textiel 1886-1986, Leuven, 1986.

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