Par Jean Maitron, Claude Pennetier
Né le 31 mars 1885 à Liac (Hautes-Pyrénées), mort le 9 février 1947 à Paris (XIe arr.) ; secrétaire général de la Bourse du Travail de Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Fils d’un cultivateur, mécanicien, Amédée Dutiron tenait en 1925, et sans doute antérieurement, un « Atelier de mécanique générale : cycles et autos ».
En 1918, Dutiron était secrétaire de la Bourse du Travail de Tarbes. Dans une lettre du 13 juin, envoyée à un ami parisien, il affirmait : l’Union départementale a dix syndicats groupant huit à dix mille adhérents « la plupart nouveaux, l’ancien secrétaire de l’Union (Pichon A.) étant chef d’équipe à l’Arsenal, s’était endormi sur ses lauriers » (Arch. Nat. F7/13611). Selon un rapport de police du 2 juillet, Dutiron était hostile à Jouhaux et Merrheim ; en 1920, il assurait le secrétariat de l’UD.
En 1936, Dutiron fut candidat socialiste aux élections législatives avec Tanesse et Marcheix. Militant socialiste de Rabastens-de-Bigorre, il fut désigné à la commission administrative de la fédération SFIO lors du congrès de Maubourguet le 30 janvier 1938. Gérant de La Bigorre socialiste du 20 février au 25 septembre 1938, il fut condamné par la cour d’appel de Pau le 5 juin 1938 à 100 francs d’amende avec sursis, pour insulte par voie de presse à un médecin de Tarbes. B. Cazaubon lui succéda comme gérant.
Dans la Résistance, A. Dutiron devint un des chefs locaux des FTP. À la Libération, il revint au Parti communiste auquel il avait appartenu en 1925 lorsque Bernard Cazaubon* était secrétaire fédéral.
Amédée Dutiron s’était marié à Tarbes le 19 mai 1917, et était père d’une fille.
Par Jean Maitron, Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Nat. F7/13611 et F7/13013. — La Bigorre socialiste, 1938. — Témoignage de Louis Roques et Louise Cazaubon. — État civil de Liac.