PANIER François

Fils de Pierre Panier, cultivateur, et de Catherine Perrin, après la fin de sa scolarité, François Panier travailla comme domestique de ferme et pour la société SANCA, une fabrique de poteaux pour l’éclairage public jusqu’à son incorporation de novembre 1927 à novembre 1928. Embauché comme auxiliaire dans une équipe du service technique des PTT dans sa commune natale de février 1929 à septembre 1936, il fut reçu au concours d’agent des lignes et nommé à Bourges (Cher) le 1er octobre 1936. Il quitta Bourges pour Dijon pour une nouvelle promotion de chef d’équipe soudeur aux lignes aériennes à compter du 1er mai 1938. Il termina sa carrière professionnelle comme conducteur principal de chantier aux télécommunications à Dijon.
François Panier s’engagea à la CGT dès le début des années 1930 et fut un militant actif dans sa corporation. Mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940, il revint sur Dijon et investit le groupe de Résistance des PTT de Dijon dès 1942. Il devint agent de liaison de son collègue et camarade Louis François, commissaire aux effectifs régional F.T.P.F., et du maquis Morane-Gabriel Péri qui opéra dans le châtillonnais et la région Nord de Côte-d’Or. Il fournit des renseignements et du matériel à plusieurs groupes de résistance sur les installations de lignes et de câbles téléphoniques et télégraphiques leur permettant d’engager des actes de sabotage. Il commit lui-même des actes de sabotage sur les voies téléphoniques aériennes et souterraines et détourna du matériel destiné à l’Allemagne.
Après la guerre, une assemblée générale réunissant tous les métiers des PTT du département se tint le 25 août 1945 à la Bourse du travail de Dijon sur invitation du syndicat CGT. Une commission exécutive de 22 membres (12 confédéraux et 10 unitaires) fut mise en place et dont fit partie François Panier pour les unitaires. Il fut à nouveau membre du bureau et de la commission exécutive du syndicat départemental CGT des PTT élu au 1er congrès statutaire et constitutif du syndicat unique qui se tint après la scission, le 4 juillet 1948. Avant la déclaration de guerre, il existait trois syndicats départementaux de catégories, dont le syndicat des ouvriers des lignes auquel était affilié François Panier. Il était parmi les six délégués présents pour le syndicat de Côte-d’Or au 2e congrès de la Fédération CGT des PTT qui se tint à Paris du 9 au 13 décembre 1946. Il fut également secrétaire général de la section syndicale du service technique de 1948 à 1960. Il fut élu délégué du personnel dans sa catégorie lors d’élections aux commissions administratives paritaires (CAP) au cours des années 1950 et début des années 1960.
Militant dans les activités interprofessionnelles, François Panier fut membre de la commission administrative de l’Union Départementale CGT de Côte-d’Or élu au 28e congrès d’avril 1947 et au 29e congrès de juin 1948. A la demande du ministère des Postes et Télécommunications, il effectua une mission de trois mois dans le cadre de la coopération technique avec le ministère des PTT algérien à Oran au cours de l’année 1964.
François Panier se maria le 9 avril 1932 à Cercy-la-Tour avec Jeanne Marie Coader avec laquelle il eut trois enfants, dont Hervé, syndicaliste des PTT. Admis à la retraite en juillet 1965, il fut membre du bureau de la section des retraités de son syndicat. Il était domicilié au 13 rue Jehan Duvet à Dijon lors de son décès.