DUTOUR Gaston

Par Claude Pennetier

Né le 22 avril 1911 à Saint-Florent-sur-Cher (Cher), mort le 8 novembre 1978 à Dugny (Seine-Saint-Denis) ; syndicaliste et militant communiste de la Seine [Seine-Saint-Denis] ; résistant, cadre du Front national (FN).

Gaston Dutour était le fils d’un métallurgiste syndicaliste de Saint-Florent-sur-Cher (Cher). Son père, responsable du groupe artistique révolutionnaire local ayant été renvoyé de son usine en 1905, il créa un petit atelier avec deux autres licenciés puis mourut pendant la Première Guerre mondiale. Gaston Dutour passa avec succès son brevet mais ne put entrer comme aide-chimiste à l’usine de Rosières où la direction avait gardé le souvenir de son père. Il travailla dans le Loiret où il milita à la CGTU et au Parti communiste. En septembre 1941 il fut condamné aux travaux forcés à perpétuité dans le « procès des 16 ».
Évadé de la prison du Puy (Haute-Loire) dans la nuit du 1er au 2 octobre 1943, il fut affecté par la direction clandestine du parti à Marseille (Bouches-du-Rhône) avec le pseudonyme de Rameau. Il était chargé de diriger le FN avec Daniel George alias Camille et, un peu plus tard, fin 1943, avec Pierre Brandon alias Balzac à qui il fournit les contacts. Il participa avec lui à la création du journal du FN, La Marseillaise.
Après la Libération, installé à Dugny, fut élu conseiller municipal communiste le 20 mars 1965 et réélu en 1971. Il fut maire adjoint de 1973 à 1977. Il avait été collaborateur du comité central du PCF dans les années 1950.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23566, notice DUTOUR Gaston par Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 28 février 2021.

Par Claude Pennetier

SOURCES : — Site internet Mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 206057 (nc). — Pierre Brandon, Coulisses de la Résistance à Toulouse, Lyon, Marseille, Nice, Paris, L’Harmattan, 1994. — Marcel Guizard, Mémoires de Simon 1941-1944, Marseille, imp. Seilpca, 1989, 375 p. (avec la collaboration de Michèle Lotiguet et Joël Jung). — L’Écho d’Alger, 12 septembre 1941. — Dix-huit, 1978. — Renseignements communiqués par le maire de Dugny le 27 octobre 1981.— notes Jean-Marie Guillon.

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