PIL Maurice

Maurice Pil était le fils naturel de Louise Pil, âgée de 23 ans, femme de chambre domiciliée avenue Victor-Hugo, à Paris. Il entra dans la Résistance au maquis Mariaux, issu de Libération-Nord et commandé par Robert Gaudry. Il était domicilié en dernier lieu chez Monsieur Grandjean, à Chassy par Ville-Langy (Nièvre).
Le 12 août 1944, à huit heures du matin, plusieurs colonnes allemandes fortes au total de sept à huit cents hommes, montèrent à l’assaut des camps de Sancy et Moussy-Forcy (Nièvre), appuyées par quatre avions de reconnaissance, des mortiers et des pièces d’artillerie de 77, 88 et 105. Les Allemands lancèrent trois violentes attaques sur le camp "Julien" sans pouvoir le prendre. Ils firent de même avec le camp "Mariaux mais furent également repoussés. L’ennemi eut 90 tués dans l’assaut contre le camp "Julien". Il en aurait eu 350 contre le camp "Mariaux mais ces chiffres semblent un peu exagérés.
Les pertes du maquis furent de quatre tués pour le camp "Jullien" et cinq pour "Mariaux". Maurice Pil fut tué au lieu-dit "La Goutte du Charme", à Crux-la-Ville.
Les attaques se poursuivront les jours suivants mais ce sera dans l’ensemble un échec pour l’ennemi qui n’aura pas réussi à détruire les maquis nivernais.
L’acte de décès fut l’objet d’un jugement rendu par le Tribunal de Nevers le 10 juillet 1946 avec mention rectificative du 24 juillet 1947. Il fut transcrit le 30 août 1946 à Crux-la-Ville.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès le 3 juillet 1947 et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFi), dossiers GR 16 P 478038 et AC 21 P 134580 (non consultés).
Son nom figure sur le commémoratif du maquis Mariaux, à Moussy et les monuments aux morts, à Frasnay-Reugny et Rouy (Nièvre).