PARFAIT Édouard alias Saint-Pierre

Par Daniel Grason

Né le 1er décembre 1897 à Fort-de-France (Martinique), mort le 4 novembre 1943 à Mauthausen (Autriche) ; contrôleur à la Société des Transports en commun de la Région parisienne ; communiste ; résistant.

Édouard Parfait
Édouard Parfait

Fils d’Alexandrine, Édouard Parfait fut mobilisé pendant la Première guerre mondiale. Il épousa en Secondes noces, le 1er juin 1935 Odette Durand en mairie du XIVe arrondissement de Paris. Le couple vivait 21 boulevard Masséna à Paris (XIIIe arr.).
En 1924, Édouard Parfait entra comme employé à la Compagnie Parisienne du Métropolitain. En 1935, sympathisant communiste, il adhéra à l’Union des Travailleurs Nègres, dont le siège était dans les locaux de la « Ligue Française contre l’Impérialisme et l’Oppression Coloniale. » Il adhéra dans l’élan du Front populaire au Parti communiste en 1936 sur son lieu de travail.
Le couple vivait dès 1937 au 43 rue Audenet à Pierrefitte, (Seine, Seine-Saint-Denis). Un fils Jean, Claude naquit la même année. En mai 1942 il entra dans la résistance à la Compagnie parisienne du Métropolitain. Par mesure de sécurité, pour protéger sa famille il vivait 88 bis, rue Damrémont à Paris (XVIIIe arr.).
Il aurait été intégré dans le groupe Valmy qui mena des actions contre les Occupants. Lors de son arrestation par des inspecteurs de la BS2, son logement a été perquisitionné. Furent saisis : un revolver à barillet calibre 6,35 mm, arme de faible portée ; une empreinte de timbre humide de la Préfecture de police et une carte d’identité en blanc.
Un militant précédemment interpellé, probablement tabassé déclara aux policiers qu’Édouard Parfait participa le 17 septembre 1942 à l’attentat contre le cinéma Rex, sur le boulevard Poissonnière à Paris (IXe arr.), trois soldats allemands moururent, et une vingtaine furent blessés.
Il était le 27 mars 1943 au départ de la gare de l’Est dans le transport de cinquante-cinq détenus à destination de Mauthausen en Autriche. Plusieurs d’entre eux étaient membres du groupe Valmy : Gaston Focardi, Louis Tillet, Albert Manivel, Georges Lescot, René Roby, Georges Urbini, mais aussi Maurice Le Berre, Paul Mandras et Raymond Ridel. Tous furent étiquetés « NN » Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) ce qui signifiait condamnés à disparaître sans laisser de traces. Cette expression avait été empruntée par Hitler au livret de L’Or du Rhin de Richard Wagner.
Édouard Parfait mourut le 4 novembre 1943 à Mauthausen à l’âge de 46 ans. Il a été homologué combattant des Forces françaises de l’intérieur (FFI), Déporté interné résistant (DIR), décoré à titre posthume de la Médaille militaire, de la Croix de Guerre 1939-1945, et de la Médaille de la Résistance.
Son nom a été gravé sur la plaque commémorative au Dépôt des autobus de Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne, dédiée « À nos camarades du dépôt de Choisy morts pour la France 1939-1945. ». Le nom d’Édouard Parfait a été inscrit sur le monument aux morts de Pierrefitte-sur-Seine.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235706, notice PARFAIT Édouard alias Saint-Pierre par Daniel Grason, version mise en ligne le 16 décembre 2020, dernière modification le 16 décembre 2020.

Par Daniel Grason

Édouard Parfait
Édouard Parfait

SOURCES : Arch. PPo. 1 W 987-47141 (transmis par Gérard Larue). – Bureau Résistance GR 16 P 457888. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – Site internet GenWeb.

Arch. PPo. 1 W 987 (D.R.)

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