MANDON Clément, Auguste [pseudonyme dans la Résistance : Valentin]

Par Jean-Marie Guillon

Né en 29 avril 1910 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; ouvrier ; militant communiste et résistant.

Fils de Pierre Mandon et de Lucie Tafino, marié avec Marcelle Roux, père d’un enfant, il travaillait comme ouvrier journalier à Marseille. En 1936, il était employé chez Rocca Tassy de Roux (huilerie-savonnerie), il se disait ouvrier meunier en 1942, mais travaillait alors à la société phocéenne d’application électrique. Militant communiste en 1936, il appartenait à la cellule n°2 des Pétroles, il fut ensuite secrétaire adjoint puis secrétaire de la section d’Arenc dans la zone portuaire et participa en tant que délégué à la conférence régionale du parti communiste en 1937. Adhérant à la CGT, il fut désigné délégué ouvrier chez Rocca Tassy de Roux lors des grèves de 1936. Il était aussi vice-président du comité d’intérêt de son quartier des Crottes. Après la défaite de 1940, alors que le parti communiste tentait de se reconstituer, la police spéciale, d’ordinaire plus suspicieuse, ne relevait rien contre Clément Mandon alors que la Police d’État le considérait comme toujours actif. Perquisitionné le le 19 octobre 1940 comme des dizaines d’autres militants en contact avec Raymond Barbé* alias Lafaurie, il fut déféré devant le tribunal militaire de la XVe région le 30 octobre. Il bénéficia d’un non-lieu par le juge d’instruction militaire, le 27 mars 1941, mais il avait été envoyé au camp de Chibron (commune de Signes, Var) par un arrêté d’internement administratif du 9 novembre 1940. Transféré au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), le 16 février 1941, à la dissolution de Chibron, il fut l’objet de plusieurs avis défavorables pour sa libération que réclamait régulièrement son épouse au préfet. Ces avis (3 avril et 8 mai 1941) émanaient du commissaire, responsable de la police spéciale qui relevait qu’il avait suivi les cours de « l’école professionnelle » du parti communiste et avait mené une « action sournoise » dans son quartier. Cependant ce commissaire revint rapidement sur sa position puisqu’il donna un avis favorable le 26 juillet suivant. Il fut libéré conditionnellement pour trois mois renouvelable le 2 décembre 1941. S’engageant le 5 mars 1942 « à servir fidèlement la France et à ne plus faire de politique », il fut libéré définitivement le 12 mars. Par la suite, il rejoignit la Résistance, mais l’énoncé de son dossier sur le site mémoire des hommes n’affiche que son appartenance aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) sans autre précision sur l’organisation à laquelle il appartenait.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235861, notice MANDON Clément, Auguste [pseudonyme dans la Résistance : Valentin] par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 22 décembre 2020, dernière modification le 17 septembre 2021.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. dép. Bouches-du-Rhône 5 W 198, 150 W 115. — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — site mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 410733 (à consulter).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable