ZORNINGER Gabriel

Par Gilles Pichavant

Né le 29 octobre 1876 Paris (VIe arr.), mort le le 12 mai 1958 à Rambouillet (Yvelines) ; Facteur tubiste à Paris 98 (1919), agent manipulant au bureau de Paris 91 (1922), à Paris 98 (1927 ; militant CGT confédéré, secrétaire du syndicat général confédéré des employés des PTT (1922).

Fils d’un marchand de vin, originaire du Haut-Rhin, et d’une couturière, Gabriel Zorninger naquit à Paris, 6 rue de la Sorbonne. Le 29 avril 1899, il entra à la Poste comme facteur aux télégraphes.

En 1919, il fut délégué au congrès du syndicat national des Sous-agents des PTT, tenu les 25, 26 et 27 août à Paris. Le 27 août il fut élu secrétaire administratif du syndicat. Mais lors du 10e congrès, tenu les 12, 13 et 14 juin 1921 salle de l’Union des syndicats de la Seine, 33 rue de la Grange aux Belles à Paris, le syndicat devenu celui des employés des PTT décida majoritairement son adhésion à l’Internationale dite « rouge », ou « de Moscou », par 63 voix contre 57, et 14 abstentions. Le 14 juin, les ex-majoritaire, dont faisait partie Zorninger, refusèrent de présenter des candidats à la Commission exécutive, et de participer à l’élection. La liste dite des ex-minoritaires fut donc élue en totalité. Bien qu’ils n’aient pas été candidats, Digat et Calvet* recueillirent cependant 34 voix chacun, et furent proclamés élus. Mais ils démissionnèrent immédiatement : « Il faut que la nouvelle majorité prenne ses responsabilités » déclara Digat, « Nous ne voudrions pas être obligés de parler pour une tactique que nous croyons mauvaise ». Zorninger ne fut donc plus secrétaire administratif du syndicat.

En janvier se posa la question de l’affectation des cotisation : CGT ? ou CGTU ? Le syndicat ayant décidé, le 15 janvier 1922, de s’affilier à la CGTU dans la foulée du congrès de juin, les minoritaires constituèrent un comité provisoire pour collecter des cotisations, et les verser à la CGT. Le 28 janvier 1922, Zorninger devint le secrétaire de ce comité. Celui-ci lança un appel aux syndiqués à les rejoindre, dans le même temps où il annonçait qu’il délivrait les cartes confédérales CGT. En avril, lors du congrès annuel du syndicat, les sections qui avaient décidé de verser leurs cotisations à ce comité ne purent participer au congrès. Après avoir tenté de pénétrer dans la salle, ces délégués décidèrent de se réunir dans une autre salle et de créer un nouveau syndicat, syndicat général des employés des PTT (confédéré). Soupizé fut élu secrétaire général, et Zorninger retrouva son poste de secrétaire administratif.

Ayant été une des chevilles ouvrières de la scission et de la constitution du nouveau syndicat confédéré, Zorninger fut présenté par le Syndicat Général confédéré des employés des PTT, aux élections de représentativité, le 4 octobre 1922, en 3e position, derrière Digat, Soupizé, et devant Canuel, Flochon, Ramond*. Tous les candidats confédérés furent élus — Zorninger par 13255 voix —, devançant largement les candidats unitaires.

Le 26 août 1925, il participa au 17e congrès de la CGT, salle Japy, à Paris. Il y représenta le syndicat des employés de l’Aude, de Côte-d’Or, du Gers, de l’Hérault, de Haute-Loire, de la Marne, des Hautes Pyrénées, des Basses Pyrénées, et de la Somme.

En 1926, il fut candidat de la Fédération postale confédérée PTT aux élections au Conseil central de discipline des PTT de mars 1926 pour le groupe IV (employés), il obtint 3094 voix et environ 55,8%. Il fut élu suppléant. Du 4 au 9 mai 1926, il participa au congrès de la fédération postale confédérée, où il présenta le rapport moral.

Le 25 novembre 1927 il fut présenté comme 3e de liste du syndicat général des employés des PTT, comme candidat aux élections au conseil supérieur des PTT pour le groupe III (employés). Le 30 novembre 1927, il fut désigné comme représentant du personnel au Comité technique des PTT, 3e section, « lignes télégraphiques, sous-marines, et pneumatiques ».

En 1930, il militait toujours dans la section confédérée de la Seine des employés des PTT.

Le 6 juin 1901, il s’était marié avec Marie Bouget à Paris (1er Arr.)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235865, notice ZORNINGER Gabriel par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 23 décembre 2020, dernière modification le 23 décembre 2020.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : Gallica.fr, Brochure du 17e congrès de la CGT — Le Peuple, 29 janvier 1922, 2 octobre 1922, 25 octobre 1922, 11 juillet 1924, 1er avril 1926, 5 juillet 1926, 23 novembre 1927 , 28 avril 1930l’Humanité, 28 août 1919. — la Voix du Peuple, septembre 1919, novembre-décembre 1923Le Populaire, 30 janvier 1922, 25 novembre 1927.— Bulletin mensuel des postes et télégraphes, Janvier 1919, Octobre 1922, Décembre 1927. — Archives Municipales de Paris, État civil, Paris 01, acte de mariage, 6 juin 1901, acte n°337 et Registre matricule 114, classe 1896.

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