ANTONINI Jean, Louis

Par Daniel Grason

Né le 16 mai 1907 à Avapessa (Haute-Corse), mort le 23 septembre 1979 à Coulommiers (Seine-et-Marne) ; infirmier ; communiste ; résistant ; déporté.

Marié, père d’un enfant, infirmier à l’hôpital Saint-Antoine à Paris (XIIe arr.), Jean Antonini vivait 12 rue Ortolan à Paris (Vème arr.). Il était en relation militante avec Victoria Bara qui assurait les liaisons du Commissaire aux opérations d’une partie de l’inter région parisienne.
Il fut interpellé par des inspecteurs de la BS2 le 6 mars 1944 sur le lieu d’un rendez-vous qu’il avait avec Briffaut dit Berto. Au cours de son interrogatoire dans les locaux de la BS2 à la Préfecture de police, il reconnaissait que depuis deux mois environ, il faisait partie du Service sanitaire des FTP.
Il était en contact avec Victoria Barat, agent de liaison du Commissaire technique de l’Inter région parisienne des FTP. Il lui avait donné des pansements, de la teinture d’iode et des produits pharmaceutique qu’il avait dérobés à l’Hôpital Saint-Antoine.
Jean Antonini était avec Leherpeux dit Guilliard, responsable du Service sanitaire qui avait été également interpellé. Son pseudonyme dans l’organisation était « Raoul  ». Dans une lettre il avait dénoncé le directeur de l’Hôpital Tenon comme un « collaborateur ». Cette lettre avait été saisie sur Lentz dit « Bazin », Commissaire technique inter-régional des FTP.
Le 15 juillet 1944, Jean Antonini était dans le convoi de 1202 hommes et 328 personnalités otages qui partit de Compiègne à destination du camp de concentration de Neuegamme (Allemagne). Il fit partie d’un Kommando de travail d’une cinquantaine de détenus qui travaillaient à des travaux de déminage et de déblaiement, puis à Schleswig-Holstein près de la Mer du Nord, à creuser des tranchées anti-chars dans une zone marécageuse, 1500 détenus y travaillèrent. Il effectua le même type de travaux près de la frontière hollandaise où œuvraient 2500 détenus. Enfin, à Sandbostel un camp mouroir à l’ouest de Hambourg, dans un ancien camp de prisonniers de guerre, le Stalag XB, était devenu le mouroir de Neuengamme à partir du 13 avril 1945. Le lieu a été libéré par l’armée Britannique le 29 avril 1945.
Jean Antonini a été homologué combattant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il mourut le 23 septembre 1979 à l’âge de 72 ans à Coulommiers en Seine-et-Marne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235964, notice ANTONINI Jean, Louis par Daniel Grason, version mise en ligne le 28 décembre 2020, dernière modification le 28 décembre 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. PCF carton 18 rapport du 13 mars 1944 (transmis par Gérard Larue). – Bureau Résistance GR 16 P 15215. – Livre-Mémorial, FMD Éd. Tirésias, 2004. – État civil acte de décès site internet Match ID acte 312 N fichier 1979.

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