VIAL Louis, Théophile, Joseph, Armand

Par Jean-Marie Guillon

Né le 29 mars 1894 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) ; chauffeur ; militant socialiste, puis communiste, syndicaliste CGT.

Fils de Sixte Vial, surveillant militaire, et de Joséphine Pelletier, marié le 20 avril 1920 à Marseille avec Marie-Louise Bonino, père de deux enfants, Louis Vial résidait quartier Saint-Antoine à Marseille (Bouches-du-Rhône) avant de s’établir à Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône). Il était titulaire du certificat d’études. Appartenant à la classe 14, mobilisé dans le 15e train, il fut blessé en Alsace le 18 février 1915 et passa trois mois dans un hôpital à Vienne (Isère). Fait prisonnier le 21 juillet 1915, il fut enfermé au camp de Cassel (Hesse, Allemagne) jusqu’à la fin de la guerre. Embauché comme chauffeur aux Raffineries de sucre Saint-Louis en juillet 1930, il adhéra au syndicat CGT de l’alimentation en 1936 et participa à la grève avec occupation de la raffinerie. Socialiste SFIO jusqu’alors, il adhéra au parti communiste en mai 1936. Membre de la cellule de La Rouguière, à Saint-Antoine, il fut désigné comme trésorier de section puis secrétaire d’organisation, chargé de l’école de section et des journaux en 1937. Il fut délégué à la conférence de la région marseillaise des 18-19 décembre 1937. Mobilisé le 24 août 1939 au CMT 151e, il fut démobilisé le 2 janvier 1940, mais, considéré comme un propagandiste toujours actif par la police, cherchant à regrouper ses camarades, il fut perquisitionné. On ne trouva chez lui que de la correspondance datant du 13 mars 1939 sur le 18e congrès du PCUS, trois listes de souscription pour les mobilisés de la savonnerie Rouard et sept lettres de ceux-ci à son fils. Proposé à l’internement administratif par la Police spéciale le 15 septembre 1940 suite à la propagande communiste constatée dans l’arrondissement d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), il fut envoyé au camp de Chibron (commune de Signes, Var) par un arrêté signé le 27 novembre. À la dissolution de ce camp, il fut transféré dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941. Interrogé dans ce camp, le 27 mai 1942, il reconnut avoir milité au syndicat CGT de l’alimentation entre 1936 et 1939 mais, malade, il n’aurait pas participé à la grève du 30 novembre 1938. Bien qu’adhérant au parti communiste, il nia avoir fait de la propagande. Disposé à renier le parti et la IIIe Internationale, il dit être hostile au pacte germano-soviétique et prêt à signer l’acte de loyalisme au pouvoir et à suivre le Maréchal dans sa politique de Révolution nationale. Le commissaire du camp donna un avis favorable à sa libération tout en notant qu’il ne s’était pas désolidarisé des internés qui avaient manifesté le 2 avril 1941 contre le transfert de certains d’entre eux en Afrique du Nord, ce qui laissait supposer qu’il n’était pas tout à fait convaincu par sa profession de foi. Cependant un autre avis favorable à sa libération fut donné le 16 septembre et le 10 octobre 1942. Il fut libéré le 7 décembre suivant. Son dossier de Résistance laisse apparaître qu’il rejoignit le Front national, organisation qui généralement servait à couvrir un engagement dans le parti clandestin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235974, notice VIAL Louis, Théophile, Joseph, Armand par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 28 décembre 2020, dernière modification le 20 septembre 2021.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. dép. Bouches-du-Rhône 5 W 219. — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — Site mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 591946 (à consulter). — état civil.

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