DUVOUX Eugène

Par Pierre Vincent, Jean Belin

Né le 3 avril 1915 à Paris (Xe arr.), mort le 6 septembre 2005 à Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; agent de train à Dijon ; secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Dijon (Côte-d’Or) à partir de 1959 ; membre de la direction de l’UD et militant communiste de Côte-d’Or.

Fils de Julia Joséphine Duvoux, domestique, Eugène Duvoux fut abandonné par sa mère et recueillit par l’Assistance publique. Il commença sa vie active comme ouvrier agricole à Luzy (Nièvre), puis dans une usine de moutarde à Dijon (Côte-d’Or). Il entra à la SNCF à Dijon en 1943 au service Exploitation du dépôt de Perrigny-lès-Dijon et devint ensuite agent de train, puis chef de train principal en fin de carrière. Adhérent à la CGT depuis la fin de la guerre, Eugène Duvoux fut délégué de sa catégorie, il occupa diverses responsabilités au sein du syndicat CGT des cheminots de Dijon, avant d’en devenir le secrétaire général en 1959, succédant à Gilbert Longet. Il fut un des principaux animateurs du mouvement de grève avec occupation en mai juin 1968 dans sa profession à Dijon. Investit dans les activités interprofessionnelles, il fut élu membre de la commission administrative de l’Union Départementale CGT de Côte-d’Or au 40e congrès d’octobre 1965 et de la CCF au 41e congrès d’octobre 1967.
Adhérent du PCF à partir de 1946, il fut élu membre du comité fédéral de la Côte-d’Or lors de la 8e conférence fédérale en février 1953, membre du bureau fédéral d’avril 1954 à mai 1959, puis à nouveau membre du comité fédéral jusqu’à la 13e conférence d’avril 1961. Il était responsable pour la Côte-d’Or de la diffusion de l’Humanité Dimanche. Il fut mis à l’honneur en tant que CDH (Comités de défense de l’Humanité) et bénéficia à ce titre avec son camarade Michel Charton d’un séjour de vingt jours en URSS en 1956. À plusieurs reprises, il fut candidat aux élections municipales de Dijon en mars 1959 sur une liste présentée par le PCF, et à Rully (Saône-et-Loire) en 1977 et en 1983, et ne fut pas élu.
Eugène Duvoux se maria une première fois à Taconnay (Nièvre) en avril 1939 avec Marie Barbon, puis à Dijon en mai 1944 avec Charlotte Viltet. Veuf, il se remaria à Rully (Saône-et-Loire) en avril 1977 avec Rosina Maria Ostoréro, d’origine italienne et veuve de résistant. Il n’eut pas d’enfant. Retraité en avril 1970, il était domicilié à Chagny (Saône-et-Loire) lors de son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23598, notice DUVOUX Eugène par Pierre Vincent, Jean Belin, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 5 novembre 2022.

Par Pierre Vincent, Jean Belin

SOURCES : Comités fédéraux du PCF. — Renseignements communiqués par Eugène Duvoux. — Le Bien Public, édition du 27 avril 1970. — Arch. IHS CGT 21, fonds de l’UD et du syndicat des cheminots de Dijon. — Une Semaine en Côte-d’Or, éditions de 1954 à 1959. — Arch. Dép. de Paris, état civil.

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