PAUL Marcel

Fils de Jean-François Paul, facteur à Ambert, et de Catherine Maloron, ménagère, Marcel Paul devint instituteur. Il se maria le 6 juin 1933 à Saint-Martin-des-Olmes (Puy-de-Dôme) avec Antoinette Besseyras.

Résistant de la première heure, il fut membre de Franc-Tireur, organisant la résistance locale et les maquis dans le secteur d’Ambert. Il fut arrêté, condamné puis interné à la centrale d’Eysses, commune de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) à partir du 15 octobre 1943. Il fut sans doute interné auparavant dans un centre de séjour surveillé comme Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Suite au soulèvement d’une partie des prisonniers – essentiellement composés de prisonniers politiques – au sein d’un bataillon FFI de Eysses, le 19 février 1944, l’État français réprima durement le mouvement et livra 1121 prisonniers à la division SS Das Reich qui les conduisit à la gare de Penne pour les déporter jusqu’au camp de Royallieu à Compiègne, 3 jours durant, puis 3 autres jours vers Dachau (Allemagne) par les convois du 18 juin et du 2 juillet.

Marcel Paul figurait parmi les déportés. Il fut libéré le 30 avril 1945.

Il fut reconnu Déporté et interné de la résistance (DIR), membre de la Résistance intérieure française (RIF). Il reçut la Médaille Militaire, la Croix de Guerre, la Médaille de la résistance, la Croix du Combattant Volontaire et fut fait Chevalier de la Légion d’honneur.

Après-guerre, il continua sa carrière d’instituteur à Doranges. En 1948, il devint correspondant départemental de la Commission d’histoire de l’occupation et de la libération de la France, puis, à partir de 1951, du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Il semble qu’il occupa ce poste jusqu’à la fin des années 1950.

Il fut plus tard président du Comité d’Ambert à l’ANACR de sa fondation jusqu’en 1994, président honoraire au niveau départemental.